SIPA
Une étude scientifique s’est penchée sur le fonctionnement du cerveau de certaines personnes qui ne savent pas refuser et dire "non" à une autre personne ou quelconques situations. Serait-ce la peur de ne pas être aimé ? Découvrez la réponse.
Qui ne s’est jamais trouvé dans une situation où au lieu de refuser nous acceptons ? Tous, un jour ou l’autre, nous avons connu les déboires liés à l’incapacité de dire non. Signe d’empathie ou faiblesse ? Les chercheurs en neuroscience de l’Université Monash en Australie, se sont penchés sur la question. Selon l’étude publiée dans le journal Frontiers in Human Neuroscience, les personnes qui acceptent en tout temps choisissent le consensus pour éviter une situation de "détresse mentale, provoquant un stress intense".
L’observation du cerveau
Les chercheurs ont utilisé une technique d’IRM (imagerie par résonance magnétique), pour observer les zones du cerveau en activité chez ceux qui n’osent pas affirmer leurs propos, lorsque, pour une fois, ils imposent leur pensée. Les régions les plus stimulées dans ces cas-là sont apparues au niveau du cortex préfrontal médian, où naissent le langage, la mémoire de travail, ou encore le raisonnement, et du cortex insulaire, haut lieu du dégoût, de la dépendance et de la conscience. Ces deux régions interagissent et provoque le stress intense expliqué préalablement. Plus clairement, lorsqu’une personne qui ne refuse jamais est amenée à dire non, son cerveau lui envoie un message d’anxiété, comme si elle ne se sentait pas autorisée à penser par elle-même. "Etre peu souvent en désaccord avec les autres peut avoir des effets négatifs, car les personnes concernées peuvent se sentir obligées d’être conformes à ce que pensent les autres, potentiellement à l’encontre de leur propre intérêt", avertissent les chercheurs.
Comprendre ces personnes assujetties
Le type de fonctionnement qui guide ces personnes vient dans le fond d’une peur de ne pas être acceptée. C’est ce que ressentent souvent les personnes qui vivent ce schéma de pensée. Elles ont le sentiment que si elles contredisent quelqu’un, si elles ne sont pas gentilles, on ne les aimera plus ou seront délaissées. Le moteur de ce fonctionnement peut aussi être le fait de vouloir empêcher les autres de souffrir. Elles croient que si elles agissent mal envers les autres, elles entraîneront des souffrances dont elles se sentiront responsables. "D’une manière générale, les gens aiment être d’accord avec leurs semblables, un défaut social de ’tendance à la vérité’, qui aide à créer et maintenir des relations sociales. Personne n’aime dire que l’autre ne dit pas la vérité ou ment parce que cela crée une situation inconfortable", développe l’un des chercheurs de l’étude, le Dr. Juan Dominguez.
Comment s’en sortir ? Une psychothérapeute conseille d’identifier le problème et s’entraîner à s’affirmer pas à pas.
A LIRE AUSSI :
Voir plus de recherches scientifiques
Découvrir quelques conseils bien-être
Suivre les actualités en Australie