Greenpeace dénonce les excès de produits toxiques contenus dans les vêtements de sport. Shorts, chaussures, vestes et autres accessoires sont concernés.
Des produits chimiques dangereux ont été découverts dans 90 % des articles de sport expérimentés par l’ONG Greenpeace.
Des nombreux équipements ciblés
Dans une étude rendue publique ce lundi, Greenpeace pointe du doigt de nombreux équipements renfermant des produits chimiques nocifs. Quarante articles incluant des vêtements, chaussures, tentes, sacs à dos, cordes et sacs de couchage de 11 marques différentes ont été analysés. Ces articles ont été achetés dans 19 pays et sont issus de différents lieux de production. L’ONG a détecté des PFC (composés perfluorés ou polyfluorés) dans 36 de ces produits soit près de 90 % des cas. Pire encore, 18 d’entre eux étaient constitués de PFC à chaîne longue, des substances connues comme plus dangereuses.
Les propriétés des composés perfluorés
Les composés perfluorés, des polymères chimiques, figurent parmi les six principaux gaz à effet de serre inscrits sur la liste du Protocole de Kyoto. Grâce à leur résistance à la chaleur, leur imperméabilité et leur capacité "anti-poussière", ils sont utilisés dans les vêtements de sport pour rendre les articles imperméables et antitaches. En raison de leur propriété volatile, ces composés se dégradent très lentement une fois présents dans l’environnement. Ils peuvent alors s’ingérer dans la chaîne alimentaire, prévient Greenpeace. L’ONG précise en effet que des traces de PFC ont été découvertes dans le foie de dauphins ou d’ours polaires, ainsi que dans l’eau et la neige de huit régions de montagne dans le monde.
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