Les femmes travaillant dans un environnement à prédominance masculine sont plus vulnérables que les autres, affirme une étude menée par des chercheurs américains. Et pour cause : des conditions de travail négatives renforcent leur niveau de stress au quotidien.
Le sexisme au travail nuit à la santé des femmes.
Le stress à l’origine du malaise des femmes
Des chercheurs de l’Université de l’Indiana aux États-Unis ont constaté que les femmes dont le lieu de travail est à dominante masculine sont davantage confrontées aux maladies. Cette situation résulte du stress. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont évalué les niveaux de stress des femmes travaillant dans un environnement à prédominance masculine avec au moins 85 % d’hommes. Ils ont également analysé les données du National Study of Daily Experience ayant étudié jour après jour les conséquences du stress sur un échantillon de 1000 travailleurs aux États-Unis.
Baisse du niveau de santé
L’analyse des données par les scientifiques a permis d’observer que les femmes qui travaillent dans un environnement à prédominance masculine ne sont pas en bonne santé que les autres. Et pour cause, des conditions de travail négatives entraînent une augmentation du niveau de stress, a expliqué la chercheuse Bianca Manago, principale auteure de l’étude sur le récit de Metro News.
Les problèmes rencontrés dans le monde du travail
De précédents travaux scientifiques ont développé que l’isolement social dans l’entreprise est souvent associé au harcèlement sexuel, aux pressions de performance et à la mobilité professionnelle. 54% des femmes interrogées dans l’étude menée par LH2 ont déclaré avoir rencontré un frein professionnel à cause de leur sexe. Toujours en raison de leur sexe, 36% ont évoqué une absence d’augmentation ou de prime, 35% avancent un problème de promotion et 31% parlent d’attribution de mission. Par ailleurs, 46% des femmes questionnées affirment avoir déjà eu le sentiment d’être traitées inégalement dans certaines situations. Certaines sont chargées de tâches dévalorisantes, d’autres sont sous-estimées par rapport à leurs compétences.