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Un, deux, trois verres… comment sait-on si l’on a trop bu ? Avis aux consommateurs "réguliers" de boissons alcoolisées.
Alors que l’art de la bonne chair et du bon vin font partie intégrante du mode de vie à la Française, les consommateurs "réguliers" ignorent souvent les risques liés à la consommation d’alcool. D’après Henri-Jean Aubin, psychiatre addictologue et président de la Société française d’alcoologie (SFA) sur les propos de Metronews, "les personnes ne se rendent pas compte qu’ils sont des usagers à risque" à cause de la consommation importante d’alcool en France. Pour vous situez par rapport au problème, découvrez les trois points fondamentaux qui détermineront si votre consommation est excessive.
Le nombre de verres d’alcool
D’après les chiffres sortis par l’OMS, un homme se trouve au-dessus de la barre de l’excès dès lors qu’il boit plus de 21 verres par semaine (3 par jour). Du côté de la gent féminine, les chiffres sont nettement en baisse avec 14 par semaine (2 par jour). En effet, "à poids égal, une femme supporte moins la consommation d’alcool et développera des problèmes de santé plus rapidement", souligne l’addictologue.
Pour ne pas se tromper dans les calculs, il est important d’avoir les mêmes indications de mesures pour qualifier un verre standard. Ce dernier correspond à 10 grammes d’alcool, soit 12,7 millimètres. Voici donc le tableau à mettre en tête avant même d’avaler une gorgée de votre boisson favorite. Une canette de 50 cl de bière à 5° équivaut à deux verres. Pour une bière à 10°, la canette est alors égale à quatre verres. Une bouteille de vin de 75 cl, par ailleurs, correspond à sept verres. Celle de 70 cl de whisky vaut 22 verres. Si vous terminez une bouteille de pastis d’1 L, sachez que vous avez déjà bu 32 verres. Vous pouvez prendre comme repère le nombre de bouteilles renouvelées si vous voyez que les verres ne sont pas précis.
Les attitudes irritables
Il est faux de penser que boire de manière excessive signifie que l’on est dépendant à l’alcool. D’autant plus que les problèmes de santé comme les maladies du foie ou les maladies cardiovasculaires n’apparaissent pas toujours dans l’immédiat. En outre, "ce qui arrive précocement dans l’histoire du gros buveur, c’est l’irritabilité". Ces troubles du comportement les jours où l’on a avalé quelques verres en plus "vont de l’irritabilité à l’agressivité, voire à la violence. Ils se traduisent sur la vie conjugale, parentale voire conduisent à une baisse de la performance au travail."
Le questionnaire baptisé AUDIT
Parmi les moyens vous permettant de connaître votre degré de consommation figure le questionnaire appelé AUDIT (pour Alcohol Use Disorders Identification Test, ce qui signifie test d’identification des troubles liés à la consommation de l’alcool) mis au point par l’OMS. Il s’agit d’une série de questions qui vous permettent de mesurer vos habitudes de consommation sur les douze derniers mois. Pour ce faire, vous aurez dix questions et chaque réponse est notée à l’aide d’un point. Si votre score se situe entre 9 et 12, vous êtes dans la catégorie de la consommation à risque. Ce résultat ne signifie pas pour autant que vous buvez tous les jours ni que vous êtes dépendant, mais il vous alarme sur votre mode de vie qui représente une conduite à risque.