Un vaste plan d’économie de 2 milliards d’euros devra être dévoilé par Renault après un effondrement du marché automobile.
Le journal 20 Minutes rapporte que le constructeur français Renault envisage d’arrêter définitivement la production automobile à l’usine de Flins (Yvelines), selon une source proche du dossier. Cette nouvelle confirme partiellement une information du journal Le Canard Enchaîné.
Par ailleurs, les responsables de la firme doivent dévoiler le 29 mai les contours d’un vaste plan d’économie de 2 milliards d’euros, annoncé en février. Sans citer de source, l’hebdomadaire a affirmé que "quatre usines seraient fermées en France : Choisy-le-Roi, Dieppe et les Fonderies de Bretagne, pour commencer. Le gros morceau – Flins (….) – viendra plus tard".
Pour l’usine de Flins, qui assemble la citadine électrique Zoe et la Nissan Micra, il ne s’agit pas d’une fermeture mais de l’arrêt de la production automobile. En effet, l’Agence France Presse a appris d’une source proche du dossier que le site va être consacré à une autre activité.
Toutefois, la fermeture pure et simple de l’usine n’était pas d’actualité, a indiqué une deuxième source, mais cette idée a été tout de même envisagée. Interrogée, la direction de Renault n’a pas souhaité faire de commentaire. Pareillement pour le ministère de l’Economie.
Pendant 68 ans d’existence, l’usine de Flins-sur-Seine a vu passer une vingtaine de modèles emblématiques de la marque, dont la Dauphine, la R4 et la R5. Dernièrement, elle a employé 2 600 salariés. En 2019, le site produit 160 000 véhicules dont des Renault Clio, un modèle désormais entièrement délocalisé en Turquie. Mais, l’usine avait enregistré l’an dernier ses premières pertes en dix ans et il a été déjà en difficulté avant même la crise du coronavirus. Cette crise sanitaire a aggravé sa situation. Début avril, il a vu sa notation financière abaissée au rang d’investissement spéculatif par l’agence Standard and Poor’s.
Avec 15 % de capital, l’Etat français est le premier actionnaire de Renault. Il a ainsi accepté de voler au secours de l’entreprise en garantissant un prêt bancaire d’environ 5 milliards d’euros. Après avoir été approuvé par l’Union européenne, ce prêt était tout proche d’être signé mardi soir, selon une source. Néanmoins, il ne remettait pas en cause le plan d’économies de Renault, ni d’éventuelles suppressions d’emplois, selon la directrice générale par intérim, Clotilde Delbos, fin avril. Le renoncement aux dividendes versés aux actionnaires, cette année, a été la seule condition fixée par le gouvernement.
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