Il était presque unique à sa naissance, depuis le Nissan qashqai a été rejoint par toute une armée de concurrents, Hyundai ix35, Ford Kuga ou encore Tiguan. Pour affronter cette nouvelle concurrence Nissan a restylé son Qashqai, un restylage discret, il faut avoir l’œil affuté pour distinguer le nouveau de l’ancien...
C’est LE modèle phare de Nissan, un véritable best-seller avec pas moins de 500 000 exemplaires vendus en Europe, dont 50 000 en France depuis son lancement en 2007, la star de la gamme Nissan n’est désormais plus seul sur le créneau très porteur du crossover (+ 17% l’an dernier) puisqu’il doit vivre avec d’encombrants voisins que sont les Peugeot 3008, Ford Kuga et Skoda Yeti.
A l’extérieur
Extérieurement, on remarque surtout (un peu !) la nouvelle face avant et les optiques plus effilées. Une mini-évolution qui a le mérite de ne pas dénaturer la ligne de l’auto. A l’arrière, la seule différence notable est l’arrivée d’un becquet redessiné.
A l’intérieur
A l’intérieur les modifications sont un peu plus importantes. Si le style reste toujours aussi sobre, les matériaux évoluent considérablement. On remarque l’apparition de plastique moussé sur le haut de la planche de bord. Deux petits rangements bienvenus ont été ajoutés en bas de console. Si les progrès en matière de finition sont incontestables, l’ambiance générale reste un peu tristounette, quelle que soit la finition choisie.
Bien sur, les caractéristiques d’habitabilité et de modularité du Qashqai n’évoluent pas beaucoup. Son coffre concède 22 litres au 3008 (410 litres contre 432 litres pour le Peugeot) mais reste légèrement plus grand que celui du Yéti (405 litres).
Nissan Réunion nous a, pour cet essai, confié les clés du 1.5 dCi 106 ch. Cette motorisation est de loin la plus vendue en France. Notre modèle "Pure Drive", conçu pour les flottes, reçoit une boîte de vitesses aux rapports allongés. Voilà qui lui permet de passer sous la barre des 130 g, ce qui n’a pas vraiment d’intérêt pour le particulier, les seuils du bonus écologique ayant été abaissés cette année.
Le moteur fait preuve d’une belle santé à bas régime tout en se montrant nettement moins brutal qu’à bord de certaines Renault. En revanche il fait preuve d’une certaine paresse dans les tours, et souffre beaucoup de l’allongement des rapports de boîte sur la Route des Tamarins où les accélérations manquent vsingulièrement de vigueur. L’insonorisation, très critiquée au lancement des premiers Qashqai, progresse sensiblement avec le restylage. Sans être aussi silencieux qu’un 3008, il se montre désormais parfaitement supportable sur long trajet. La consommation s’avère raisonnable : comptez entre 5,8 et 7 litres de moyenne en fonction de votre style de conduite.
Important, le Nissan offre un confort de suspension remarquable, très loin de la sécheresse de suspension "à la japonaise". En la matière, il soutient pleinement la comparaison avec ses concurrents. Le comportement se montre également satisfaisant, avec une prise de roulis moins marquée qu’auparavant.
Coté tarifs
Nissan a eu la bonne idée de ne pas augmenter les tarifs avec le restylage. Pour notre version 1.5 dCi il faudra débourser 28.500 €. Le Qashqai propose à ce prix le toit panoramique en verre, le pédalier en aluminium et les jantes alliages. Un rapport prix-équipement beaucoup plus favorable que le Peugeot 3008 et le Skoda Yeti. Avec son homogénéité et son style toujours séduisant, il s’agit bien là de son principal atout.