Selon un rapport du ministère de l’Economie et des Finances, le constructeur français Renault aurait falsifié les tests de détection de pollution sur certaines de ses voitures diesel. La pratique existerait depuis longtemps.
Selon le rapport du ministère de l’Economie et des Finances, plus de 900 000 voitures Renault seraient concernées par ces suspicions de fraudes sur les tests antipollution, rapporte RTL qui ne manque pas de faire le parallèle avec le scandale Volkswagen en Allemagne. La pratique aurait court depuis des années. Cette affaire pourrait causer beaucoup d’ennuis au constructeur français. Une enquête a déjà été ouverte par le parquet de Paris depuis le début de l’année, d’après les sources de RTL.
L’ouverture d’une enquête pour fraude sur les tests antipollution ne signifie cependant pas que Renault est d’ores et déjà condamné. En effet, les enquêteurs ne disposent que d’indices. Carlos Ghosn, le PDG de la firme, a toujours affirmé n’avoir jamais utilisé de logiciel permettant de tricher sur les niveaux de pollution de moteurs diesels fabriqués par son entreprise.
Toutefois, le rapport du ministère de l’Economie et des Finances pointe du doigt des différences notables entre les tests effectués en laboratoire et ceux faits en conditions réelles. Les accusations de fraude portent notamment sur les modèles Renault Captur et Clio IV. Les dépassements seraient de l’ordre de 370%.
Les enquêteurs soupçonnent Renault d’avoir installé un système frauduleux sur ses voitures. Le fabricant a avancé un choix technologique, qui ne serait pas avantageux pour des raisons de coûts. Par ailleurs, l’entreprise a commencé à modifier son système depuis juillet 2016. Elle risque une forte amende, même si elle est encore loin des 11 millions de véhicules concernées par le scandale Volkswagen.