Intelligente, la voiture sans conducteur est dotée d’une prouesse technologique sans égale. Le Figaro a suivi les traces de ce véhicule autonome ayant effectué le trajet Paris-Bordeaux.
Ça y est, la voiture autonome roule sur la route. Le week-end dernier, un C4 Picasso du groupe PSA a relié Paris à Bordeaux sans que le conducteur n’ait eu à toucher son volant la plupart du temps. Découvrez les détails révélés par Le Figaro.
Une technologie de pointe
Depuis ce mardi, la voiture autonome est exposée dans la ville d’Alain Juppé, et jusqu’au 9 octobre, au congrès mondial sur la mobilité intelligente (ITS World Congress). Entre prouesse technologique et dernières techniques de pointe dont la plupart d’origine française, ce véhicule du futur mettra encore du temps avant de pouvoir circuler sur toutes nos routes. La voiture autonome est équipée de centrales inertielles permettant à un mobile de se géolocaliser de manière automatique par lui-même. Ces composants, avant d’être installés dans les voitures, ont surtout servi aux sous-marins, puis aux avions et aux engins spatiaux. Grâce à ces dispositifs, la navigation et l’orientation sont toujours assurées en cas de mauvaise réception ou de panne du signal GPS. Il s’agit sans conteste d’une sécurité obligatoire pour un véhicule autonome.
Adapté au trafic
Sa robotisation a débuté par le pilotage de la direction, du freinage ainsi que la chaîne de traction. Le véhicule est constitué de nombreux capteurs de détection de l’environnement : comme des radars avant/arrière, une caméra frontale ou encore des caméras placées sur la carrosserie. Plus encore, l’interface homme-machine (IHM) est plus intuitive pour mieux gérer la reprise en main du véhicule. Grâce à la redondance des systèmes de freinage et de guidage, la voiture autonome convient absolument au trafic. Le conducteur n’est plus obligé d’intervenir ni dans les embouteillages ni sur la voie rapide car la conduite devient autonome. Le véhicule peut lui-même effectuer des dépassements, changer de direction ou se rabattre.
De nombreux obstacles à surmonter
Si l’évolution technologique de la voiture autonome est déjà perceptible, la date précise de sa mise en circulation est encore incertaine. Parmi les freins figure l’évolution d’éléments extérieurs au véhicule lui-même comme les réseaux de communications fiables, ou les infrastructures adaptées. Par ailleurs, le contexte juridique est un autre obstacle car il est stipulé dans la Convention internationale de Vienne (1968), dans son article 8, que "tout conducteur doit être capable de contrôler son véhicule". Un groupe de travail est en train de réfléchir à l’amendement de ce texte à l’horizon 2017. Les freins psychologiques ne doivent pas non plus être négligés. De nombreuses questions se posent notamment sur le plaisir de conduire quand le véhicule s’occupera de tout ou encore l’agréable sentiment de responsabilité procuré par le pilotage d’une voiture. A suivre.
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