De la conception aux matériaux en passant par la motorisation, les constructeurs disposent d’un large choix mais toujours plus coûteux. C’est le prix à payer pour rendre les voitures plus légères.
Les voitures sont de plus en plus à l’image de leur propriétaire : elles font attention à leur poids. C’est, entre autre le cas de la nouvelle Peugeot 308 qui est de 140 moins lourde que son prédécesseur, même chose pour la Citroën C4 Cactus qui a fait un régime de 200 kilos comparée à la précédente, d’après les observations du Figaro.
Les constructeurs se trouvent sous l’injonction de tous les pays du monde qui ont instauré des règles destinées à faire baisser les émissions polluantes des véhicules. A la tête de ce combat qui porte essentiellement sur le CO2 se trouve l’Europe : "Les constructeurs sont sur la bonne voie pour atteindre l’objectif de 130 grammes de CO2 émis par kilomètre parcouru à horizon 2015", explique Laurent Petizon, directeur général de France d’AlixPartners. "En revanche, il y a encore beaucoup à faire pour parvenir à celui de 2021, de 95 grammes par kilomètre parcouru", précise-t-il.
Des contraintes financières élevées sont imposées aux constructeurs en cas de dépassement. Leurs méthodes sont bien connues pour faire baisser ces émissions polluantes. La plus courante porte sur la motorisation. Au niveau du véhicule, le moteur électrique règle définitivement le problème, sauf que les consommateurs n’en veulent pas. Pour l’heure, la tendance reste aux véhicules hybrides associant moteurs thermique et électrique, qui commencent à connaître un réel succès.
En diminuant la taille des moteurs, les constructeurs ont également réalisé d’importants efforts sur les moteurs thermiques traditionnels. D’après Laurent Petizon, "La diminution de la cylindrée des moteurs devient de plus en plus visible, particulièrement sur le segment premium".
Au final, les constructeurs ont découvert que pour diminuer la consommation, il fallait diminuer également le poids. En effet, une diminution de 5% du poids d’une voiture équivaut à 3% d’économie de carburant. Pour y parvenir, il suffit de changer les matériaux, notamment l’acier qui constitue historiquement la charpente d’une voiture. La difficulté tient alors au prix du matériau de remplacement.