Six dromadaires ont été accueillis hier au Zoo Parc de l’Etang Salé après avoir atterri par avion cargo. Mais la présence de ces nouveaux pensionnaires fait débat, notamment auprès de la CGPER qui s’interroge sur le risque sanitaire de cette importation.
"On a un enclos qui est dédié aux dromadaires, qui est complètement isolé des autres animaux de la mini-ferme, on a préféré les mettre un petit peu plus loin. Ils sont dans un cadre adapté pour eux, à l’Etang-Salé. Il fait très bon, il fait très chaud et l’été arrive donc ils vont être bien", détaille Eric Fontaine, guide animalier pédagogique.
Du côté du syndicat des planteurs et des éleveurs, cette arrivée est cependant fortement commentée. En effet, bien qu’un arrêté préfectoral, fruit de deux ans de travail, permette désormais d’accueillir en règle des ruminants sur l’île, les six nouveaux dromadaires semblent avoir échappé à ce protocole, selon le syndicat. "Qu’est-ce qui fait que ces dromadaires sont arrivés à La Réunion, sans respecter l’arrêté préfectoral ? Moi, je pose juste des questions, je veux une réponse des services de l’Etat sur ce sujet", s’interroge Jean-Michel Moutama, président de la CGPER.
Cependant, les dromadaires n’appartiennent pas à la sous-classe des ruminants selon la classification des animaux, et ne seraient, par conséquent, par soumis à ces contrôles.
"En mouvement intranational, la seule obligation qui existe, et c’est la même pour les chiens, par exemple, c’est l’identification. Les animaux doivent être identifiés. Quand ils proviennent d’Europe ou de l’Hexagone, ils ne sont pas soumis au contrôle à l’arrivée", précise Laurent-Xavier Delmotte, adjoint en chef du service de l’alimentation à la DAAF (direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt).