À l’aube de la mise en place de la 5G à La Réunion, plusieurs secteurs de l’île demeurent en zone blanche, et ne sont pas desservies par le réseau.
École à la maison, télétravail, achats en ligne, si depuis le début de la pandémie de coronavirus l’utilisation d’internet au quotidien s’accélère certains secteurs de l’île restent privés d’accès à internet. Placé en zone blanche, Luce vit sur sur la route de la montagne depuis 30 ans et ne bénéficie pas d’une couverture réseau. "Il n’y a pas de réseau, ça marche pas !"
La zone est difficile d’accès pour le réseau téléphonique, il est compliqué pour le gramoune de joindre ses proches : "Si on est dans la maison et que quelqu’un nous appelle, il faut qu’on sorte pour pouvoir téléphoner. Si c’est la nuit, on ne répond pas, si c’est la journée, on est obligé de partir sur la Possession pour pouvoir écouter le téléphone".
Plusieurs tests sont réalisés chaque trimestre pour voir l’avancée du réseau. Malgré la présence de 4 opérateurs sur l’île, Orange, SFR, Zeop et Free, il reste des zones compliquées à couvrir, notamment sur les hauteurs de l’île. Pour les utilisateurs, c’est un véritable problème au quotidien.
"On a changé plusieurs fois d’opérateur, et à chaque fois, pas de réseaux, même pour envoyer des SMS".
Malgré les difficultés que certains ont à capter, l’ARCEP est confiant sur le développement du réseau à La Réunion.
"Les arrivés de Zeop et de Telco OI ont permis de dynamiser ce marché et de maintenir ce niveau de compétition entre opérateurs qui vont toujours chercher à couvrir les personnes encore non couvertes. Parfois ce sont sur ces foyers là que peut se jouer la compétition, ou améliorer la qualité de service dans les zones où ils sont déjà présents", assure Guillaume Decorzent, Chef de l’Unité Couverture mobile à l’ARCEP.
En attendant une amélioration, les habitants des zones blanches doivent continuer à prendre leur mal en patience. Et lorsque le réseau ne fait pas des siennes, il faut encore espérer que la personne au bout du fil réponde.