Un passionné de base jump est décédé samedi après un saut au Piton des Neiges. Hugues Orlianges a perdu la vie après s’être élancé du sommet avec une combinaison de wingsuit. Sur l’île, ils sont une poignée à pratiquer ces sports aériens forts en sensation, mais dangereux.
Sur une vidéo postée le 9 mars sur une page Facebook de sports extrêmes, on peut voir Hugues Orlianges survolant les cirques réunionnais. Un survol dans une combinaison de wingsuit, 10 jours avant son tragique accident.
L’homme, âgé d’une trentaine d’années, n’a pas survécu après s’être élancé du Piton des Neiges. Il serait passé trop bas et aurait heurté une crête.
Arrivé à La Réunion il y a quelques mois, le passionné était pourtant un homme aguerri. Moniteur de parachutisme et membre de l’équipe de France de voile contact, il avait obtenu le titre de champion du monde en 2012 à Dubaï dans cette discipline, qui consiste à réaliser des figures à partir d’un largage à 2 000 mètres.
Un nouveau drame lié aux sports aériens extrêmes qui n’est pas sans rappeler ce qu’il s’est passé sur notre île le 13 novembre dernier. Jérémy et Antoine Marc, deux parachutistes expérimentés restent toujours introuvables après avoir sauté d’un hélicoptère à 6 000 mètres d’altitude, du côté de Grand Coude.
Il y a 7 ans, Bertrand Pasquier, pionnier du wingsuit à La Réunion avait également trouvé la mort en pratiquant sa passion.
Des sports dangereux qui sont malgré tout encadrés. Pour commencer à voler en wingsuit, il faut être titulaire d’un brevet de parachutisme autonome et totaliser 150 sauts minimum.
Le vol en wingsuit, variante du base jump, avait été médiatisé à La Réunion en 2013 avec la venue des 3 fous volants, qui s’étaient élancés eux aussi du Piton des Neiges.
Sur notre île, les adeptes de ces sports extrêmes seraient peu nombreux. Selon les statistiques, dans le monde, près de 400 personnes ont péri depuis 1981 dans un accident de base jump. Un taux de mortalité 43 fois supérieur à celui d’un saut en parachute depuis un avion.