A l’île Maurice, le sabordage du Wakashio se poursuit. Cette opération n’était pas l’option privilégiée par la France.
La partie avant du Wakashio a coulé à plus de 2 000 mètres de profondeur. L’opération de sabordage, sur le point de s’achever, soulève la polémique au sein de la population mauricienne. Les habitants craignent les conséquences pour l’environnement. Les zones de reproduction des baleines seront-elles impactées par cette intrusion sous-marine ? L’autre préoccupation majeure porte sur l’état général de la carcasse du navire.
Les autorités mauriciennes assure qu’elle a été entièrement nettoyée :
"La partie avant du bateau ne contenait pas d’huile, c’était une partie qui était, a priori, vide. C’est la première fois qu’on subit une crise environnementale de cette envergure. Il y a eu des dommages en ce qui concerne la côte mauricienne. Nous sommes en train de prendre toutes les mesures nécessaires", assure Kevy Ramano, ministre de l’environnement de Maurice.
Le gouvernement français préconisait lui de démanteler l’appareil, une solution rejetée par les autorités mauriciennes. Hier soir, Sébastien Lecornu, avait pourtant affirmé sur Antenne Réunion avoir obtenu quelques garanties : "Que cette partie avant soit coulée dans en endroit dans lequel on a pas de problème de sécurité maritime. Les trois experts avaient indiqué un faisceau géographique dans lequel le bateau pouvait être coulé. Les mauriciens nous ont indiqué qu’ils respecteraient les indications des experts".
Pour l’heure, le lagon mauricien n’est pas encore tiré d’affaire. Après la marée noire, la côte Sud-est reste lourdement marquée. L’arrière du Wakashio, toujours prisonnier des coraux, doit être entièrement nettoyé avant d’envisager son évacuation.