Le déconfinement n’a pas été un soulagement pour tous les corps de métier. Les professionnels des vols en parapente sont encore cloués au sol à cause du protocole sanitaire strict encore en place.
Le déconfinement a permis à bien des entreprises de rouvrir leurs portes. A l’exception de certains secteurs jugés inadéquats à la reprise par le Gouvernement. Tel est le cas pour les centres de vols en parapente car l’activité se fait en binôme, ce qui ne respecte pas la principale mesure de sécurité sanitaire : la distanciation.
Cette réalité est mal vécue par les professionnels qui sont à l’arrêt depuis 4 mois. La santé financière de ces établissements est sur une pente glissante : “Il y a eu le déconfinement à partir du 11 mai pour la pratique solo, devait suivre la pratique biplace professionnel, ce qui est mon métier mais les textes finalement ne le permettaient pas puisqu’on ne respectait pas la distanciation.(...) Il y a une communication, compréhension très difficile dans ce contexte là", explique un professionnel.
Les entreprises proposant des prestations de vols en parapente souhaitent que le ministère des Sports reconnaisse l’aspect professionnel de cette activité et les conséquences qui découlent de l’interdiction d’exercer : “Dès que les jours volables sont arrivés, on a pas pu reprendre parce que l’interdiction est arrivée de la direction des sports du ministère. On ne prend pas en compte l’aspect professionnel de l’activité, on est pas un loisir et un hobby nous sommes des professionnels qui faisons des prestations de loisirs et de tourisme et on est pas reconnu en tant que tel ni soutenu en tant que tel. C’est ce qui nous rend amer aujourd’hui.”, souligne un parapentiste.
La crise du Coronavirus et le contexte sanitaire dans lequel il plonge La Réunion toute entière est une impasse économique pour les professionnels de parapente : “Notre vitrine c’est les parapentes que vous voyez quand vous traversez la route des tamarins. On beaucoup de demandes de renseignements parce que les gens ont vu des parapenets en vol. Et avec le contexte actuel, il n’y a pas de demande.”