Un vol d’arbre s’est produit dans la forêt de Bois Blanc sur le littoral de St-Leu, 5 plants ont été arrachés. Ces arbres, des baobabs et des benjoins venaient d’être plantés par les membres d’un collectif pour repeupler la forêt.
Plusieurs trous témoignent de la présence des arbres volés, quelques jours après avoir été plantés par le collectif "5 000 pié d’bwa". Alors que les bénévoles de l’association oeuvrent pour faire vivre le site de Bois Blanc, en y mettant des plantes exotiques et endémiques de La Réunion, ce vol est un coup dur pour ces faiseurs de forêts, comme le déplore Marie Faham, créatrice du collectif.
"Tout ce que nous faisons, c’est avec leur cœur. Si on touche là, ça touche là où ça fait mal. Quand on a vu ça, au-delà de la tristesse c’était de la colère, de l’incompréhension. Nous sommes des bénévoles, on vient planter pour tout le monde et on vole."
En partenariat avec le conservatoire botanique national des Mascarins, le collectif veille à planter des espèces en accord avec le bassin écologique du lieu. C’est en faisant le suivi post plantation que les botanistes se sont rendus compte du pillage, comme l’illustre Dominique Oudin, directeur conservatoire botanique.
"Ce n’est pas le fait de simplement voler cinq pié d’bois, mais c’est le fait qu’ils venaient d’être plantés et étaient fragiles. Il y a peu de chances qu’ils survivent à cet acte. C’est aussi un acte dommageable pour tout le patrimoine réunionnais car nous replantons une forêt, c’est une action collective."
Les baobabs et benjoins dérobés devraient être replantés pour atteindre l’objectif de 2 000 arbres sur la zone, et ainsi recréer la végétation du littoral de Saint-Leu.