Dans un communiqué, l’intersyndicale dénonce la brutalité policière contre un manifestant qui a été frappé sans raison par des policiers avant d’être conduit au commissariat de Saint-Pierre, lors de la visite ministérielle d’Elisabeth Borne.
Le communiqué :
Élisabeth Borne, en visite dans notre île du 11 au 13 mai dernier était accompagnée par pas moins de 400 gendarmes et policiers pour faire face à des manifestations pacifiques contre la réforme des retraites. Ainsi donc au prix d’une surenchère de dépenses publiques, sans oublier l’impact environnemental (combien d’avions pour 4 ministres ?), un dispositif de maintien de l’ordre totalement disproportionné a déferlé dans notre île pendant 3 jours.
S’est ajoutée à ce dispositif une importante délégation de média nationaux, sans doute priés de rentrer ensuite avec de belles images de « rencontres avec la population » dans un département « accueillant » ; il n’était donc pas question qu’il puisse y avoir des « casserolades » visibles à chaque étape du programme.
L’intersyndicale dénonce tous les abus qui ont été perpétrés contre les manifestants pour viser cet objectif : éloignement des militants loin des cortèges officiels, parfois enjoints de se placer derrière des camions de gendarmerie pour ne pas être visibles, multiplication des contrôles d’identité, périmètre de manifestation imposé sans aucun fondement légal, atteinte aux libertés de déplacement, de manifestation, confiscation de matériel y compris syndical jugé « trop visible »(!), contraintes physiques.
L’intersyndicale dénonce également la brutalité policière contre un manifestant qui a été frappé sans raison par des policiers avant d’être conduit au commissariat de Saint-Pierre. Le procureur de St Pierre a été saisi suite à un dépôt de plainte de la victime. Affaire à suivre.
L’intersyndicale réaffirme son soutien total à tous les militants entravés dans leur droit à exprimer leur rejet de la réforme des retraites et appelle à manifester massivement le 6 juin prochain à Saint-Denis et à Saint-Pierre pour soutenir l’examen à l’Assemblée Nationale d’une proposition de loi d’abrogation de cette réforme toujours injuste et injustifiée.