La Première ministre est arrivée à la réunion depuis ce jeudi 11 mai. Des annonces, des séquences interdites à des médias locaux, une visite loin du public et de la foule...
Premier voyage à la Réunion de la première ministre Elisabeth Borne…
Peu de bain de foule pour l’heure. La chef du gouvernement n’est que peu allée au contact des Réunionnais et des manifestants. Ils se montrent pourtant bien présents tout au long de ces deux jours.
Elle avait promis un dialogue avec la population.
"Des séquences en misouk" comme le dénonce le maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton. Ce matin Elisabeth Borne décide d’une visite surprise au marché de Saint-Joseph. Problème : le maire n’est pas au courant ce qui l’a visiblement très énervé. En direct depuis sa mairie, il a déclaré ce vendredi soir : "Je trouvais que cette méthode n’était pas du tout républicaine".
Et ça n’est pas le seul. Des manifestants déçus par la promesse d’une rencontre qui n’est toujours pas arrivée. On se rappelle de son premier jour, Elisabeth Borne avait alors pris une porte dérobée à l’aéroport pour les éviter au rond point de Gillot.
Pas de bain de foule non plus, chaque sortie est très quadrillée, très balisée. La Première ministre a une feuille de route très chargée et elle s’y tient. Dans son emploi du temps, c’est surtout un tour des institutions de l’île qui a été prévu.
Elisabeth Borne souhaitait pourtant aller au contact des réunionnais pour reprendre ses termes. Mais son service de communication ne semble pas du même avis.
Nous journalistes, avons l’habitude de devoir suivre les indications de la garde rapprochée d’un ministre. Cette fois-ci impossible de poser une question ou simplement parler avec la cheffe du gouvernement hors des temps prévus à cet effet. Même lors des séquences improvisées.
Aussi les médias qui peuvent assister aux déplacement sont choisis. Quand il n’y a qu’un seul heureux, les autres pestent :
« On aurait dû nous prévenir, ça nous aurait évité de poireauter une heure » , « le mieux aurait été de dire que la presse locale serait exclue ", ont déclaré des journalistes de médias locaux au service communication de Matignon ce jour.
En théorie pour ce genre de déplacement, il y a ce qu’on appelle un « pool ». Qui met à disposition de images gratuitement pour les médias. Problème : ce pool est payant : et c’est 4000 euros pour voir Elisabeth Borne avec des lapins à Sainte-Rose. Et cette séquence, nous Antenne Réunion, nous n’y avons pas eu accès par exemple . Une situation qui agace au point qu’un média local à décider ne plus couvrir le déplacement de la première ministre.
L’objectif de proximité affiché par la Première ministre n’est pour l’instant pas atteint.