Les violences intrafamiliales sont un fléau à la réunion. Pour permettre de surmonter la douleur physique et mentale, certaines victimes choisissent la sophrologie. Une technique de relaxation qui permet aux pratiquants de gagner en confiance.
Se concentrer sur sa respiration, écouter son corps, sa conscience pour retrouver la sérénité et le bien être. Pour des victimes de violences intrafamilliales, la sophrologie revêt un intérêt tout particulier. Elle leur permet de regagner la confiance en elles bien trop souvent malmenées. Au fil des séances, Vivienne s’est transformée.
"Je me suis renfermée, due au vécu. J’avais perdu la manière de respirer, j’étais compressée en permanence avec la peur. Elle est toujours présente, mais aujourd’hui j’arrive à la gérer."
Pour Laurent, qui a grandi dans la violence et la souffrance, la sophrologie l’a apaisé. "J’ai appris que je ne pouvais pas agir sur mon environnement, que je ne peux pas changer le monde qui m’entoure mais je peux me changer. Du coup, je travaille sur moi-même."
À l’origine, cette pratique est utilisée par les dentistes pour la gestion de la douleur, puis dans les accouchements. Elle s’étend aux sportifs de haut niveau pour évacuer le stress, et gagner en confiance. Puis cette technique se généralise pour le bien-être de tout un chacun.
Daniela Grondin, stagiaire sophrologue et infirmière, décrypte : "La respiration permet un recentrage, de stimuler et d’aller à l’écoute du corps, mais aussi de favoriser une certaine détente. On va ensuite travailler des relaxations dynamiques, qui consiste à nous relier à nos sensations et aller à la redécouverte de l’image que nous pouvons avoir de nous-même."
Une technique qui s’apprend au fil de plusieurs séances. Vivienne en est à sa 9e et dernière séance. Apaisée et soulagée, la sophrologie lui a redonné goût à la vie.