Ce samedi 3 septembre, une réunion regroupant différents acteurs associatifs ainsi que des représentants de la justice, de la gendarmerie, de la police et des élus a eu lieu, ayant d’apporter une meilleure prise en charge des victimes.
7 plaintes par jour sont déposées par des femmes pour des faits de violence conjugale.
De façon anonyme, une mère de famille témoigne. En 2019, après 25 ans de calvaire que lui a fait subir son ex-compagnon, elle décide de porter plainte, sans succès. S’en étant sortie, elle reste déçue de la prise en charge qu’elle a eu : "On m’a dit de me taire et de faire moi-même mes démarches. J’ai été humiliée et ridiculisée. Au niveau de la justice et de l’assistance sociale c’est très difficile. Malgré cela, il y a des personnes qui sont à l’écoute".
Ce samedi, deux associations ont invité des représentants de la justice, de la gendarmerie, de la police et des élus à une réunion afin d’engager une réflexion collective ainsi que fédérer les différents acteurs afin d’apporter une meilleure prise en charge des victimes. Elodie Balafré, psychologue clinicienne, explique : "Ce qui est difficile, c’est déjà le repérage, que la femme sorte du déni et qu’elle visualise qu’il y a vraiment danger ou qu’il y a de la violence et qu’elle arrive à mettre un mot sur ce vécu".
Audrey Coridon, Militante pour le collectif STOP VIF - Protégeons nos enfants, rajoute : "Nous on se classe d’un point de vue bénévole et citoyen et savoir qu’elle est notre légitimité, avoir plus de clarté sur les procédures et savoir comment nous on peut intervenir, que ce soit en pied d’immeuble, au niveau des familles... Et quelles légitimités on peut avoir à ce niveau-là. Un point important de la réunion est que les députés de La Réunion soient dépositaires de la situation".