À La Réunion, chaque jour, chaque semaine, des femmes sont victimes de violences conjugales. Un véritable fléau contre lequel le gouvernement met tout en œuvre pour protéger ces victimes.
La lutte contre les violences intra-familiales est un véritable combat acharné en France comme à La Réunion.
Depuis 2019, le gouvernement a mis en place le Grenelle des violences conjugales. Sur les 46 mesures adoptées, 36 sont effectives et 10 sont en cours de réalisation.
46 mesures étaient adoptées le 25 novembre 2019 lors de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Ces 46 mesures sont articulées autour de trois grands axes : la prévention, la protection et la punition.
Le Gouvernement porte une attention particulière au déploiement des mesures du Grenelle des violences conjugales sur tout le territoire, dans l’Hexagone et dans les territoires ultramarins.
À la suite de la remise, le 9 juin 2021, des rapports d’inspection sur les féminicides survenus à Mérignac et à Hayange, le Premier ministre a demandé aux ministres concernés de mettre en œuvre un arsenal de six nouvelles mesures permettant de renforcer la protection des victimes de violences, le suivi des auteurs et de s’assurer de la bonne coordination de l’ensemble des acteurs compétents aux échelles nationale et locale.
Déploiement de 3 000 téléphones grave danger. Afin d’assurer une protection plus efficace des victimes, 3 000 téléphones grave danger seront mis à disposition des juridictions d’ici novembre 2021.
Renforcement du recours aux bracelets anti-rapprochement. Depuis le début de l’année, 1 000 BAR sont mis à la disposition des magistrats. À ce jour, 341 bracelets ont été prononcés et 245 sont actifs.
Un meilleur suivi des auteurs de violences conjugales. Contrôle des acquisitions et détentions d’armes.
Création d’un fichier des auteurs de violences conjugales. Afin de faciliter le partage d’informations entre les forces de l’ordre et les services de la justice, un fichier des personnes condamnées pour des violences conjugales sera mis en place.
Renforcement de la gouvernance locale de la politique de lutte contre les violences conjugales.
Renforcement de la mission interministérielle en faveur de la protection des femmes victimes de violences.
Depuis l’arrivée des bracelets anti-rapprochement début juin à La Réunion, deux ont été posés. Ils ont été mis sur des conjoints jugés violents, qui viennent de sortir de détention.
Dans notre département, 22 ordonnances de protection ont été faites.
Les femmes victimes de violences peuvent être contraintes de quitter le domicile conjugal.
Le 3 septembre 2020, le Gouvernement a annoncé la création de 1 000 places supplémentaires. Fin 2021, ce seront au total 7 800 places d’hébergement qui seront dédiées aux femmes victimes de violences. À La Réunion on compte 50 places d’hébergement plus 16 places Grenelle.
Dans ce cadre, le Grenelle des violences conjugales a mis en exergue les améliorations à conduire en la matière, notamment en termes de dispositifs spécifiques à la prévention et à la lutte contre la récidive.
La création de centres de prise en charge des auteurs de violences a dès lors été identifiée comme un nouvel outil majeur pour lutter contre les violences conjugales. On en compte un à Saint-Paul, ouvert en 2020.
Disposer de personnel supplémentaire formé à l’accueil et à la prise en charge des femmes victimes de violences au sein des commissariats et gendarmeries est essentiel.
Depuis le Grenelle des violences conjugales, 123 intervenants sociaux ont été recrutés à cet effet, dont 12 à la Réunion et 9 création de postes d’intervenants sociaux depuis janvier 2021.
Le recours au téléphone grave danger (TGD) a pour objectif de lutter efficacement contre les violences conjugales en prévenant de nouveaux passages à l’acte, mais aussi en assurant un soutien et un accompagnement constants aux victimes les plus fragiles.
À La Réunion, 35 sont en expérimentation.
- 4 lois votées depuis 2017 pour protéger les femmes victimes de violences
- + de places d’hébergement dédiées : 60 % pour les femmes victimes de violences
- Un budget multiplié par deux durant le quinquennat
- 3 000 téléphones grave danger déployés d’ici novembre 2021
- 88 286 policiers et gendarmes ont reçu une formation pour un meilleur accueil et accompagnement des victimes.