Mardi, lors d’une conférence de presse, le maire de Saint-Benoît a fait savoir que des jeunes "de la communauté mahoraise et comorienne" nuisaient "à l’image de leur propre communauté". Des propos qui ont été dénoncés par de nombreuses personnes de ces deux communautés. Ce vendredi, lors d’une nouvelle conférence de presse en compagnie du préfet, Patrice Selly assure n’avoir à aucun moment "stigmatisé l’ensemble de la communauté mahoraise et comorienne".
Une réunion s’est tenue à la mairie de Saint-Benoît ce vendredi 28 janvier dans la matinée. Elle concernait les actes de délinquance et de violences urbaines survenus à Bras-Fusil. La rencontre s’est déroulée en présence de Jacques Billant, préfet de La Réunion, Patrice Selly, maire de la commune, et du général Pierre Poty, commandant de la gendarmerie de La Réunion. Plusieurs annonces ont d’ailleurs été faites.
Questionné sur sa déclaration de lundi selon laquelle il affirmait que des jeunes "de la communauté mahoraise et comorienne" nuisaient "à l’image de leur propre communauté", le maire de Saint-Benoît persiste et signe. "Il y a aujourd’hui des faits. Il y a un constat objectif qui est celui de faits de violences commis durant ces dernières semaines, ces derniers mois à Saint-Benoît par des membres de la communauté mahoraise et comorienne. C’est purement factuel", fait-il savoir.
"Et ce que j’ai dit dans mon intervention, c’est qu’il y avait, dans la communauté mahoraise et comorienne, des individus qui jetaient une mauvaise image à l’ensemble de leur communauté. Je n’ai à aucun moment stigmatisé l’ensemble de la communauté mahoraise et comorienne de La Réunion. J’ai simplement dit, et je le répète, que dans cette communauté, il y avait des fauteurs de trouble. Ce sont eux-mêmes qui stigmatisent leur propre communauté", poursuit-il.
Selon le maire de Saint-Benoît, le travail que la Ville, l’État et les forces de l’ordre mènent ensemble "doit permettre de faire en sorte que le bien vivre ensemble réunionnais soit maintenu". Il assure par ailleurs que chaque jour, la Ville de Saint-Benoît travaille avec des associations culturelles, notamment à Bras Fusil. "Nous avons des échanges réguliers avec des représentants de la communauté mahoraise sur le territoire. Des échanges sereins et dans un climat apaisé. Voici ce que j’ai à dire aux observateurs avisés qui ont commenté mes propos."
Ce samedi 22 janvier, dans la soirée, dans le quartier de Bras-Fusil dans la commune de Saint-Benoît, des violences ont éclaté avec jeunes armés et en groupe. Au total, 8 personnes interpellées, puis relâchées. Deux personnes ont été blessées.