À Saint-André, les forces de l’ordre et les pompiers sont sous tension. Leurs conditions de travail deviennent intenables face aux incivilités à répétition. Les soldats du feu doivent être escortés pour intervenir sur les incendies, les policiers eux sont en sous-effectif. Le député Jean-Hugues Ratenon s’est rendu sur les lieux ce matin, durant sa visite un marmaille a tenté de caillasser le commissariat.
Les violences urbaines se répètent chaque jour à Fayard. Ce vendredi, lors de la visite du député Jean-Hugues Ratenon dans le quartier, un mineur tente de caillasser le commissariat. Depuis le début de semaine et l’arrêt du couvre-feu, 4 policiers ont été blessés.
Le constat est alarmant, le député de la 5e circonscription pointe du doigt la responsabilité de l’État. "Quand l’État décide d’un certain nombre de choses, il ne concerte pas les élus de La Réunion. Quand il décide de transférer des marmailles de Mayotte à La Réunion, il ne demande pas l’avis du rectorat ou des organisations de parents d’élève. Avec ce genre de comportement, il ne manque qu’à Macron, le casque colonial".
Jean-Hugues Ratenon s’est ensuite rendu à la caserne pour échanger avec les pompiers. Dans la caserne, une règle est imposée lorsqu’il y a un incendie dans le quartier Fayard, les pompiers doivent être escortés par la police. "Les policiers qui se trouvent sur Saint-Denis viennent en renfort dans les secteurs sensibles en ce moment. Cela permettrait de mettre en place le protocole pour que les lieux soient sécurisés pour que les pompiers puissent travailler en sécurité", explique Sylvain Payet, pompier.
Jean-Jacques Morel, porte parole du RN 974 appelle l’ensemble des forces politiques à réagir. "Dans un nouvel épisode, pas plus tard qu’aujourd’hui, les mêmes s’en sont pris aux policiers de Saint-André attaqués au commissariat de la ville".
Jean-Hugues Ratenon pose la question de mettre en place un couvre-feu à long terme. Dès ce soir les forces de l’ordre seront déployées dans le cadre d’une opération de sécurisation du quartier.