Une recrudescence des violences sur les enfants de 0 à 6 ans a été relevée. La cellule de recueillement d’informations préoccupantes fait état de 5 000 signalements par an à La Réunion. Des violences psychologiques, physiques, des viols, des incestes au sein des foyers.
Les violences sur les enfants âgés de 0 à 6 ans sont en hausse. Elles peuvent être physiques, ou psychologiques. Ces violences peuvent se produire au sein du foyer ou à l’école. Deux mères de famille ont accepté de témoigner pour Antenne Réunion.
Quelques jours après l’entrée en petite section de son enfant, une mère de famille a découvert des traces de violence sexuelle sur le corps de sa petite fille de 3 ans.
"J’ai vu qu’elle avait très mal, lorsqu’elle allait aux toilettes elle avait mal. Elle m’a dit qu’un monsieur à l’école l’avait touché", témoigne une mère de famille.
Une autre mère de famille a accepté de témoigner en restant anonyme. Il y a quelques années, elle a quitté le père de ses enfants après de nombreuses violences physiques et psychologiques. Un droit de visite a été prononcé, mais voilà des mois que la petite fille de 6 ans n’a plus de nouvelle de son père.
"Elle a souvent des cirses de colère. Lorsque je lui pose des questions sur son père, elle me répond que tout va bien, mais je m’inquiète pour elle", témoigne une seconde mère.
Chaque situation est différente, mais la plupart du temps, les séquelles sur les enfants sont les mêmes.
"Il y a un changement dans l’attitude de l’enfant. Cela peut se manifester par un retrait par rapport aux autres enfants, il ne va plus jouer et s’arrêter d’être joyeux", explique Alice Bruneaux de la salle.
Selon la cellule de recueillement d’information préoccupante (CRIP), il y a une recrudescence des violences sur les enfants de 0à 6 ans de l’ordre de 5000 recueillements par an.
"Ces chiffres montrent peut-être une libération de la parole, mais ces chiffres restent quand même très effrayants. Il faut sensibiliser beaucoup plus", indique Jessy Yong Peng, Présidente de l’association "Écoute-moi, Protège-moi, Aide-moi".
En cas de soupçon, les associations incitent les personnes à faire un signalement au 119. En cas de danger avéré, faire un signalement directement au procureur.