Depuis peu, plusieurs vidéos de bagarres aux abords de boîtes de nuit ont été relayées sur les réseaux sociaux. La préfecture a fait savoir que les contrôles et les sanctions pourraient être renforcés afin d’y remédier. Les boîtes de nuit et discothèques, par l’intermédiaire de Christine Rémy, vice-présidente de la section nuit de l’UMIH, contactée par LINFO.re, se disent être sanctionnées de manière injuste alors que les gens ont été très nombreux à retrouver une liberté dont ils ont été privés depuis deux ans.
Depuis une semaine, de nombreuses vidéos de bagarres aux abords des boîtes de nuit de l’île circulent sur les réseaux sociaux. En pleine rue, devant les discothèques, ou encore, dans une voiture, ces scènes sont très violentes et choquantes.
La vice-présidente de la section nuit de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), pour sa part, ne souhaite pas parler de violence à proprement parler en ce qu’il s’agit des boîtes de nuit. Elle évoque une bagarre, certes malheureuse, sur un parking dans un des pôles nocturnes de l’Hermitage abritant, en effet, plusieurs grandes boîtes de nuit.
“On est sanctionné car les gens ont voulu reprendre leur liberté et sortir. Les discothèques ont d’abord été malmenées comme propagateur du covid et, maintenant, pour les accidents de la route, la violence sur les parkings”, soutient la vice-présidente de la section nuit de l’UMIH.
"On veut bien faire régner l’ordre dans nos établissements, mais on ne peut rien faire sur la voie publique. On ne peut pas faire des choses qui ne sont pas autorisées. On ne peut pas remplacer les forces de l’ordre. Aux autorités aussi de prendre leurs précautions pour ce qui est des embouteillages et des problèmes de circulation occasionnés", souligne Christine Rémy.
"Certains établissements ont reçu des sanctions sous forme d’avertissements avant même cette fameuse bagarre du dimanche de Pâques. Ces sanctions sont injustes car il n’y a pas eu de solutions proposées et de moyens mis à disposition. Il n’y a pas eu de prévention ou de communication en amont. C’est un peu facile de taper sur les discothèques", ajoute-t-elle.
"Cela, alors même que nous avions hâte de retrouver une telle fréquentation dans les boîtes de nuit et discothèques après deux ans. On a eu un tel afflux de personnes car la population est heureuse de pouvoir repartir en boîte. Il ne faut pas oublier qu’il y a beaucoup d’établissements où ça se passe bien aussi", poursuit-elle.
Christine Rémy se dit entièrement disposée à avancer pour la tranquillité et la sécurité des clients. Elle demande plus de moyens. La vice-présidente de la section nuit de l’UMIH indique que suite à la réunion que le secteur de la nuit a eu avec le préfet vendredi dernier, il a été reconnu la complexité de la tâche d’assurer la sécurité aux abords des boîtes de nuit.
"Les établissements de nuit réclament plus de moyens pour agir dans un périmètre bien délimité avec, notamment, la possibilité d’avoir recours à des maîtres-chiens ainsi que des caméras sur les parkings qui dissuaderait les violences", indique-t-elle.
Certains établissements avaient même anticipé l’effet de masse au lendemain des restrictions sanitaires et avaient déjà renforcé leur sécurité. Emmanuelle Balafre, directrice de La Villa Club, pour sa part, indique que la sécurité dans son établissement a déjà été renforcée.
Cette dernière qualifie la récente réunion avec le préfet de très constructive en ce qu’il s’agit des propositions de quelques solutions qui ont été faites telle que la mise en place de médiateurs pendant les heures d’ouverture des boîtes de nuit comme cela se fait déjà à Saint-Denis.
La directrice de La Villa Club se dit tout à fait d’accord avec la vice-présidente de la section nuit de l’UMIH en ce qu’il s’agit des moyens supplémentaires demandés par cette dernière, à savoir, la possibilité d’avoir recours aux maîtres-chiens ainsi que des caméras aux abords des boîtes de nuit.
Emmanuelle Balafre indique que son établissement comme d’autres établissements de l’avenue de Bourbon ont reçu des mises en garde par rapport aux récents débordements occasionnés sur la voie publique. La directrice de La Villa Club rappelle que les boîtes de nuit et discothèques sont là, pour que les gens puissent s’amuser. "La violence et les débordements divers mettent en danger notre travail. Les gens sont tellement alcoolisés que les esprits s’échauffent pour un rien", nous dit-elle.
Emmanuelle Balafre salue également le déploiement supplémentaires de gendarmes aux abords des discothèques à la suite des récents débordements qui, comme elle l’explique, rassure et aide à calmer les esprits.