Le dispositif de vigie requin est une fois de plus reporté car l’Etat retire son accord sur cette mesure de surveillance. L’association PRR, avec le soutien de la mairie de Saint-Paul, compte manifester ce matin devant la sous-préfecture de Saint-Paul.
Nouvel épisode dans le dispositif de surveillance des spots de surf aux Roches Noires et à Boucan Canot. Les vigies requins devaient enfin commencer leur travail ce samedi, mais coup de théâtre, la mairie de Saint-Paul a reçu un appel téléphonique du ministère de l’Environnement hier précisant finalement que l’Etat s’opposait au dispositif.
C’est l’incompréhension du côté de la municipalité qui avait accordé une enveloppe de 17.000 euros pour engager 15 vigies requins afin d’assurer la surveillance des activités nautiques sur certaines plages de sa commune.
Du côté de l’association Prévention Risque Requin (PRR) - chargée de recruter, de former et de mettre en place le dispositif - c’est la consternation. La surprise a laissé place à la colère. Loris Gasbarre - président de l’association PRR - ne comprend pas un tel revirement de situation.
La sous-préfecture de Saint-Paul avait bien donné son accord pour la mise en place du dispositif avant de faire marche arrière. Le feu vert de l’Etat était essentiel sur un point en particulier : "l’utilisation par les vigies, durant les créneaux de surveillance, des arbalètes à flèches mouchetées soudées dans la Réserve Naturelle Marine de La Réunion".
Soutenus par la mairie de Saint-Paul, les vigies requins, les membres de l’association PRR ainsi que bon nombre de surfeurs vont manifester leur colère ce matin devant la sous-préfecture de Saint-Paul. Ils comptent bien avoir des explications sur de revirement de situation.
Pour rappel, les vigies requins sont prêts depuis le 15 décembre dernier et attendaient l’aval de la sous-préfecture pour se jeter à l’eau. Le passage du cyclone Dumile a retardé la mise en place du dispositif à cause de la mauvaise qualité de l’eau et de la houle. L’Etat avait fini par donner son accord le 10 janvier avant de faire marche arrière hier provoquant ainsi la colère et l’incompréhension des surfeurs.