Les prix ne cessent d’augmenter et l’inflation de toucher le budget des consommateurs. Une dernière étude sur la vie chère à La Réunion a été publiée par l’INSEE. Les produits alimentaires seraient de 37% plus élevés qu’en Hexagone.
Comment les prix sont-ils fixés, calculés et affichés ? Comprendre la formation des tarifs est impossible sans l’aide de l’État. Un manque de transparence de la part du gouvernement est fortement critiqué.
Selon la Ministre déléguée chargée des outre-mer invitée sur le plateau d’Antenne Réunion ce mardi 14 mai, "Ce n’est pas si simple. À chaque fois qu’on interroge, on a des réponses, mais elles ne permettent pas d’avoir des certitudes".
Une problématique présente depuis des années qui semble difficile de régler. En cause, l’éloignement géographique. Un critère essentiel pour comprendre la formation des prix et la vie chère à La Réunion. "Lorsqu’une entreprise se développe, il y a un risque qu’elle se fixe des marges généreuses" explique l’économiste Jean-Yves Rochoux.
Faire la lumière sur la formation des prix est compliqué puisque les données sont variables. "15% des produits importés viennent d’Asie et les tarifs ont doublé ces derniers temps. On essaye de serrer au maximum les marges mais une nouvelle variable entre en jeu avec laquelle on doit s’adapter. C’est un véritable travail de fond." indique Philippe-Alexandre Rebboah, Président du Syndicat de l’importation et du commerce de la Réunion (SICR)
L’observatoire des prix a entrepris de nouvelles études. Une transparence concernant la grande distribution, la logistique, l’importation, la production locale tous ces aspects sera étudiée avec l’ensemble des acteurs.
Ce mercredi 15 mai s’est tenu une table ronde à la Préfecture. Une réunion, mais peu d’annonces. Toutefois, un engagement sur la formation des prix : identifier les leviers sur lesquels la Région et l’État peuvent jouer en faveur du consommateur.