Après les matériaux, les pâtes ou le café, le prix de la viande de volaille devrait augmenter également. Compte tenu de la hausse des prix de l’alimentation pour les animaux, les éleveurs de poulets sont contraints de trouver des solutions pour remonter la pente. Les éleveurs, les professionnels et les consommateurs sont inquiets. Tous craignent un impact sur le portefeuille.
Dès ce mercredi 1er septembre, l’alimentation animale augmente de 30 % pour tous types de graines. Pour Patrick Tian-Van-Kai, un vendeur de poulets, cette hausse des prix met en péril son commerce :
"Aujourd’hui, si je n’arrive plus à vendre, s’il faut mettre la clé sur la porte, de quoi je vais vivre ?"
En effet, le prix du vrac de granulés pour le bétail s’envole avec plus de 80 euros la tonne. En ce qui concerne le maïs, le constat s’élève à plus de 116 euros la tonne.
Yoan Delort, éleveur de poulets, n’a jamais vu de tels prix :
"Forcément, on parle déjà en centaine d’euros dès qu’on parlera en gros tonnage. Forcément, plus on réduit, on va arriver sur une dizaine, sur une unité de franc mais ça reste quand même une hausse assez spectaculaire."
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Face à cette situation, l’éleveur a dû trouver une solution pour s’en sortir et s’organise donc en conséquence. Désormais, il fabrique lui-même la nourriture de ses volailles.
"On nourrit nos volailles avec des fruits qu’on reçoit d’importateurs qui n’utilisent plus leurs fruits. On récupère ça, on récupère du pain et on les balance devant les volailles, elles sont sur leurs parcours, et elles mangent ça."
Avec ces augmentations des coûts, c’est toute la chaîne d’élevage et de distribution qui est touchée. Au final, ce sont les consommateurs qui payeront les frais de ces hausses.
"C’est une mauvaise nouvelle mais il faut accepter. On ne peut pas faire autrement."
Une réunion a eu lieu ce matin entre le préfet et les représentants du secteur pour faire un point sur sur l’augmentation du prix de l’alimentation pour le bétail.