La ministre de la Transition écoloique Barbara Pompili prépare un projet de loi visant à encadrer les campagnes publicitaires qui pourraient être nocives pour l’environnement.
Les publicités des offices de tourisme de La Guadeloupe ou de La Martinique pourraient être visées par cet encadrement, qui pourrait se traduire par une simple interdiction des spots publicitaires incitant les Français à se rendre dans ces territoires d’Outre-mer.
Le but de est de réduire l’incitation à prendre l’avion pour de longs trajets. En effet, les avions consomment beaucoup d’hydrocarbures et ont forte une emprunte carbone.
Le Journal du Dimanche a détaillé les objectifs de ce projet de loi. Il viserait également les spots publicitaires pour les véhicules à moteur thermique, les fast-foods et le Nutella.
Contacté par notre rédaction, le ministère de la Transition écologique se veut rassurant sur la question, rappelant que la Convention citoyenne pour le climat a rendu en juin 2020 un rapport proposant des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. "Le Ministère mène actuellement une série de réunions de concertation avec des citoyens de la Convention et les représentants des secteurs concernés par ces propositions". Ces réunions visent donc à préparer le projet de loi qui transcrira les propositions d’ordre législatif de la Convention. Le ministère a également assuré que le projet de loi fera l’objet de consultation à l’autonme pour être présenté en Conseil des ministres avant la fin de l’année et au Parlement en début d’année prochaine.
Concernant plus précisément la question de la publicité, la convention climat recommande de réguler la publicité pour les produits les plus émetteurs de CO2. "Les concertations sont en cours à ce sujet et les arbitrages ne sont pas rendus".
"Toute information de régulation et d’interdiction sur des produits précis est donc totalement infondée, notamment concernant les offices du tourisme des outre-mer"
Pourra t-on encore vendre la destination Réunion sur le plan nationale, les publicités sont elles compromises afin de protéger l’environnement ? Stéphane Fouassin, président de l’ïle de la Réunion Tourisme réagit aux propositions du ministère de la transition écologique et le ministère des Outres-mer.
Je suis rassuré que le ministère des Outre-mer prend les choses au sérieux, Mme Pompili a peut-être eu une phrase qui nous a choqué, assure Stéphane Fouassin : "Comment ne pas avoir la possibilité de faire de la publicité pour nos destinations ? C’est très important pour le marché métropolitain, mais aussi pour les autres marchés. Si nous refusons les publicités sur les voyages Outre-mer, quand est il pour les autres destinations ? (...) C’est une inquiétude. Il est important de mobiliser nos élus autour de cette question et surtout nos députés, qui vont peut-être voir ce projet de loi arriver au niveau de l’Assemblée Nationale".