Suite à triple infanticide survenu à la Rivière des Galets, les associations "Ecoute-moi ! Protège-moi ! Aide-moi !" (Epa) et "Entrèd à Nou" organisent ce samedi au Port une marche Contre les violences intrafamiliales et pour la protection de l’enfant. Pour en parler, Véronique Cassante, présidente d’Epa, est l’invitée du 12h30 d’Antenne Réunion.
Le 24 mars dernier, un homme a tué 3 de ses 4 enfants dans le quartier de La Rivière des Galets au Port. Un triple infanticide qui a choqué La Réunion.
La marche symbolique prévue samedi au stade Nelson Mandela au Port a une résonance toute particulière pour la présidente de l’association "Ecoute-moi ! Protège-moi ! Aide-moi !" (Epa). Elle a elle-même été victime de violences.
"J’ai subi de la maltraitance et de l’inceste de la part de ma famille. Je voulais aujourd’hui être le porte-parole des enfants victimes pour défendre leurs droits, leur dignité. Qu’on les respecte, qu’on puisse les écouter, les entendre et surtout les accompagner dans leurs démarches."
Une marche blanche pour changer les choses ? "Nous voulons que la marche blanche éveille les consciences, que cela ne soit plus tabou. Que les gens apprennent que la maltraitance est très dure pour les enfants, que ce soit physique et surtout psychologique. Il faut que l’enfant soit remis à sa place, il n’est pas un adulte. Il faut l’écouter pour l’aider dans ses démarches."
Véronique Cassante explique les actions qu’elle souhaite mener pour aider à lutter contre les violences intrafamiliale et conjugales.
"Nous associations souhaitons travailler avec d’autres associations déjà présentes sur l’île pour faire remonter aux pouvoirs publics tous les dysfonctionnements qu’il y a dès le départ, dès la dénonciation d’un enfant victime. Les adultes, les parents, l’entourage ou la justice n’écoutent pas suffisamment les enfants. Nous voulons aussi qu’une prise en charge soit faite de suite."
"Nous avons préparé une pétition bien avant la marche. Moi j’ai survécu à la maltraitance et à l’inceste dans ma famille. On parle de l’article 19 de la convention internationale de l’Enfant : Les Etats parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié."
L’association a été créée en janvier 2019. Elle a pour vocation de "développer des actions concrètes de protection de l’enfance à La Réunion et dans l’océan Indien".
Les associations "Ecoute-moi ! Protège-moi ! Aide-moi !" (Epa) et "Entrèd à Nou" organisent ce samedi au Port une marche Contre les violences intrafamiliales et pour la protection de l’enfant.