Alors qu’une nouvelle étude confirme l’origine animale du Covid via des chiens viverrins et des civettes sur le marché Wuhan en Chine, quelles précautions chez nous en matière de vente d’animaux vivants ?
Il existe une différence importante entre nos marchés et ceux où le covid-19 a vu le jour, la vente d’animaux sauvages y est interdite, le risque de voir des virus s’y développer est donc minimisé. Patrick vend des volailles depuis 30 ans, et il achète ses poussins directement à un éleveur pour les faire grandir "C’est pas n’importe qui, ni n’importe comment, chaque vendeur a son propre éleveur. Ils sont vaccinés pour les maladies de salmonelles ou la grippe aviaire, donc ils sont bien protégés".
La DAAF, (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, effectue des contrôles réguliers auprès des éleveurs : "Le consommateur a le droit de s’informer sur la provenance des animaux auprès du vendeur, celui-ci doit être en mesure d’en justifier la traçabilité. De manière générale, les volailles proviennent directement de la basse-cour du vendeur".
En cas de risque d’épizootie, c’est-à-dire la propagation d’une maladie d’une espèce animale, le Préfet de La Réunion peut prendre un arrêté pour interdire le rassemblement et la vente d’animaux concernés ; c’est arrivé l’été 2023 à Saint-Louis suite à des cas d’influenza aviaire. À l’époque, l’ARS n’avait pas été saisie, la maladie n’était pas transmissible vers l’homme.