Symbole du 1er mai, le muguet et ses clochettes se vendent par milliers chaque année. Réglementée mais autorisée, la vente de muguet à la sauvette est une opportunité pour certains vendeurs d’avoir une rentrée d’argent supplémentaire.
Les clochettes du muguet attirent les Réunionnais chaque année. "Toute ma vie, papa offrait le muguet à maman maintenant, c’est à nous" confie un acheteur.
Si le muguet apporte un brin de bonheur aux acheteurs, il permet aussi aux vendeurs comme Océane de mettre un peu de beurre dans les épinards. "C’est un plus généralement, on peut peut-être arriver jusqu’à 1 000 euros, mais il faut carburer toute la journée pour avoir ce chiffre-là" explique la jeune fille.
Pour cela, Océane peut compter sur sa famille et notamment sa maman qui s’occupe de la vente annuelle dès qu’elle le peut.
La vente de muguet est autorisée sur la voie publique pour les non-professionnels, le 1er mai. Mais elle est aussi encadrée par un certain nombre de règles afin d’éviter une concurrence déloyale aux fleuristes professionnels. Selon cette réglementation, les fleurs doivent par exemple être dépourvues d’emballage ou de tout contenant et il est interdit d’utiliser des tables fixes ou des tréteaux pour la vente.
"Je suis surprise, je n’étais pas au courant" confie une autre vendeuse. "Vendre des muguets sans les mettre dans un pot, comment faire ? Je ne sais pas après, on est obligé de mettre des tables parce que sinon sur quoi on va les vendre et les chapiteaux permettent de prévenir de la pluie ou du vent", ajoute-t-elle.
L’année dernière, le brin de muguet était vendu à 6 euros aujourd’hui, il faut compter 8 euros. Si le muguet est un symbole de la fête du travail pendant longtemps, ce rôle était réservé à l’églantine rouge, emblème de la contestation et de la lutte populaire.