Dénonçant un impact sur leur chiffre d’affaires, les fleuristes alertent les autorités sur les activités des commerces ambulants. Une réunion s’est déroulée cet après-midi à la Chambre de métiers de Saint-Paul.
"Concurrence déloyale" : les mots sont forts, et à la hauteur de la colère des fleuristes. Ces derniers ont interpellé les autorités sur la présence des commerces ambulants qui vendent des fleurs lors des périodes de fêtes.
Acheter des fleurs chez un fleuriste ou chez un marchand ambulant, les avis des Réunionnais divergent. "Plutôt chez le fleuriste puisque c’est son métier. Il paye des charges pour ça, il a son loyer."
"Je préfère sur le bord du chemin. Des fois les prix sont différents et les fleurs sont un peu plus belles encore."
"Chez un fleuriste car on peut faire nos compositions selon nos envies."
Fête des mères, 1er novembre... Les professionnels du secteur s’inquiètent de l’impact sur leur chiffre d’affaires, en disant que les vendeurs ambulants pénalisent les créations réalisées par les fleuristes, tout en n’étant pas forcément déclarés.
"Ce sont souvent des gens qui achètent à des importateurs ce qui est normalement interdit par la législation de vendre des produits d’importation, mais que des produits locaux", explique Sibylle Cerveaux, fleuriste.
Autre fleuriste, Brigitte Dumas de poursuivre : "Quand arrive le moment où ça va vraiment payer, on va bien travailler, faire de la trésorerie, pour pouvoir investir, c’est là que des vendeurs apparaissent par magie à tous les coins de rue, on se demande ce qu’il se passe."
Pour exposer leurs griefs, une réunion s’est déroulée ce jeudi après-midi à la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) de Saint-Paul.
"Nous allons avec elle d’abord interpeller le président de l’Association des maires pour qu’il soit présent avec nous dans une réunion au travail avant d’expliquer aux maires car c’est souvent eux qui donnent l’autorisation pour occuper le domaine public, qu’ils vérifient bien que ce sont des gens inscrits, sont des ambulants", argumente Bernard Picardo, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) de La Réunion.
Une pétition circule depuis quelques jours. Une autre réunion est prévue avec la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dieccte) et l’association des maires. Une coopérative des fleurs devrait prochainement voir le jour.