Aucun cas de variole du singe n’a été détecté à La Réunion, mais le CHU Nord se prépare à toutes éventualités. Le protocole mis en place, semblable a celui de la Covid-19, a pour but d’isoler les personnes infectées pour ne pas propager le virus.
Découverte dans les années 70, le premier cas de variole du singe a été confirmé dans l’Hexagone ce vendredi 20 mai. Les professionnels de santé de La Réunion se préparent déjà au pire, même si aucun cas n’a été détecté sur l’île.
Ce sont de nombreuses mesures semblables à celles prises pour la Covid que les médecins prendront si des cas de variole du singe sont avérés sur l’île : "Cette pièce a une pression négative, explique le docteur Frédéric Nativel, chef de service du SAMU, c’est-à-dire que lorsque nous fermons la porte, la pression à l’intérieur de la pièce est plus basse que la pression extérieur, donc il n’y a aucune communication entre l’air de la pièce et celui de l’hôpital, donc aucun risque de contamination externe".
Protocole similaire à celui appliqué pour les patients Covid, les personnes pensant présenter des symptômes devront contacté le SAMU : "En cas de suspicion, le patient sera orienté vers le CHU Nord, continue le docteur, des prélèvements seront réalisés et envoyés au laboratoire virologique de hautes performances toujours au CHU Nord".
Il continue : "Si la personne n’a pas de signes de gravité, il sera amené à rentrer chez lui avec des consignes d’isolement de trois semaines, mais s’il présente des signes de gravité, il sera hospitalisé en maladie infectieuse dans une chambre isolée".
Ayant tous reçus une note, les médecins de l’île sont informés de la situation, comme l’explique le docteur Rodolphe Manaquin, infectiologue au CHU Sud : "Le plus important c’est de savoir et être au courant de la circulation du virus, que les médecins soient informés et vigilants à la moindre éruption cutanées, élément discriminant, et puis également, comme toute maladie infectieuse contagieuse, d’essayer de suivre la chaîne de transmission".
Moins contagieuse que la Covid, la variole du singe peut être transmise plus longtemps : "Pour le moment, la recommandation d’isolement pour les personnes qui sont positives est de trois semaines, explique Olivier Monpierre, médecin responsable de la cellule de veille, d’alerte et de gestion de l’ARS, ça correspond en fait à la période de guérison jusqu’à cicatrisation complète des lésions cutanées".
Pour rappel, 5 cas de varioles du singe ont été confirmées en France métropolitaine.