Ce mardi à l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, les personnels hospitaliers ont rappelé l’importance du dépistage précoce pour une prise en charge rapide et de meilleures chances de rémission. En 30 ans le nombre annuel de nouveaux cas a doublé et la maladie touche de plus en plus de jeunes adultes. À la Plaine des Palmistes, matinée de sensibilisation et de prévention du cancer menée sur le parvis par le CCAS, où était présent notamment Varadane, 22 ans, en rémission.
Varadane est aujourd’hui guéri, mais son enfance est rythmée les opérations et chimiothérapies. "À l’âge de 3 ans et demi j’ai eu une leucémie et ensuite j’ai fait une rechute donc ma maladie a duré jusqu’à l’âge de 11 ans. Durant ma maladie j’ai développé mes idées artistiques. J’ai beaucoup dessiné et peint et ça m’a beaucoup aidé."
À 22 ans, il est en rémission et sa maladie est devenue sa force. Impossible de connaître les causes de son cancer, mais pour lui il faut se questionner sur notre mode de vie. "Il n’y a pas forcément un facteur qui détermine la maladie, mais c’est un tout. C’est la pollution, tout ce que l’on consomme".
Au sein de l’association Vivre mieux tout simplement, des activités sont proposées aux patients pour les accompagner. Carole, la trésorière, alerte. 50% de ses membres victimes d’un cancer ont moins de 50 ans. "J’ai eu un cancer du sein à l’âge de 44 ans, j’ai ma sœur qui a eu un cancer à l’âge de 44 ans aussi. Beaucoup de femmes qui ont découvert un cancer n’avaient pas 50 ans. Peut-être qu’il faut changer cette barrière des 50 ans ou inciter toutes les personnes à se faire dépister. C’est grâce à une palpation que j’ai pu connaître que j’avais un cancer du sein", témoigne-t-elle.
Obésité, sédentarité ou encore consommation excessive de produits transformés, les facteurs à risque sont multiples. Entre 1990 et 2019 le taux de cancer a quasiment doublé. +79 % chez les jeunes adultes. "Les études ont montré qu’il y a moins de risques de cancer chez les régimes méditerranéens avec quand même une quantité de matière grasse en quantité limitée mais de quantité riche en acide gras c’est-à-dire de l’huile d’olive etc, avoir un peu moins de viande, 2 fois par semaine, des produits comme des oeufs, du poisson pour compléter l’apport protéique, légume, etc" , explique Julie Gonneau, Médecin nutritionniste.
Chaque année 4500 cas de cancer sont diagnostiqués en France.