Jérôme comparaît devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis ce lundi 19 décembre. Karine, son épouse l’accuse de violences conjugales. Elle n’a jamais déposé plainte et il n’y a pas d’éléments dans le dossier. L’histoire est complexe et le tribunal tente de comprendre le vrai du faux dans ce dossier.
“La nature humaine est complexe”, c’est avec ces mots que l’avocat de la partie civile commence sa plaidoirie. Cette phrase illustre bien l’affaire jugée en comparution immédiate ce lundi 19 décembre.
Le couple à la barre du tribunal se connaît depuis l’adolescence, mais parfois comme le chantent les Rita Mitsouko “les histoires d’amour finissent mal en général.” Depuis deux ans, la relation vacille. Karine a développé une addiction aux médicaments. Cela lui fait perdre ses facultés. Elle souffre d’épilepsie et pendant ses crises, il lui arrive de perdre connaissance et s’évanouir. Cela lui occasionne des hématomes sur le corps.
Sauf que Karine oublie l’origine des bleus et accuse son mari de violences à son égard. Au fil des années, elle se lie d’amitié avec un avocat de profession. Ce dernier devenu son confident, elle s’épanche sur son épaule. L’homme de loi, sentant la détresse de la jeune femme, fait un signalement au parquet. S’ensuit une enquête qui n’aboutit à aucun élément ne prouvant des violences du mari de Karine à son égard.
Devant le tribunal, elle ne fournit aucun élément de plus, laissant penser qu’elle est victime de violences conjugales. L’exemple le plus probant, son mari l’a emmené à l’audience et ils repartent ensemble au domicile familial.
Le tribunal relaxe l’époux et n’accorde pas la constitution de partie civile à Karine, faute d’éléments dans le dossier.