Dans une vidéo publiée sur le compte Facebook de Marie Labatrie, elle et sa famille ont été victimes de propos racistes de la part d’une femme alors qu’ils pique-niquaient dans un parc en Métropole ce jeudi 5 mai. Selon la famille qui a accepté de témoigner pour LINFO.re, la femme a ensuite appelé la police. Ils ont dû quitter les lieux à l’arrivée des forces de l’ordre.
Une vidéo relayée massivement à La Réunion avec plus de 100 000 vues et des milliers de partages et de commentaires en quelques heures.
Ce jeudi 5 mai en Métropole dans la commune de Saint-Raphaël dans le Var, la famille réunionnaise de Marie Labatrie s’est installée dans un parc afin de pique-niquer et d’apprécier un bon rougail saucisse. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévues :
"Je suis venue exprès de Paris pour passer quelques jours avec mon petit-fils et ma famille. On s’est installé et on a commencé à manger un bon rougail saucisse quand une femme est venue et a commencé à dire pourquoi on était avec nos marmites par terre etc.. Puis elle a dit qu’on devrait rentrer chez nous car on envahit La France. Mon petit-fils Kenzi n’a pas apprécié ses propos comme on peut le voir dans la vidéo", explique-t-elle.
Kenzi, lui aussi venu avec son bébé et sa petite famille, n’a pas apprécié les propos de cette dame :
"Elle m’a carrément dit de rentrer chez nous car nous ne sommes pas d’ici. Je me suis un peu énervé car c’était clairement des propos racistes. Je lui ai dit que je venais de La Réunion et nous sommes aussi Français", rajoute-t-il.
Quelques minutes après, les forces de l’ordre sont venues pour expliquer à la famille qu’elle devait partir :
"En fait, la dame a appelé les forces de l’ordre quand elle est partie. Mais les policiers étaient gentils avec nous, ils voulaient même goûter à notre rougail saucisse", explique-t-il.
Sa grand-mère, Marie Labatrie a affirmé à l’équipe de LINFO.re qu’elle était trop dégoûtée et qu’elle rentrera chez elle.
Selon le site egalitecontreracisme.fr, la loi définit l’injure raciste comme « toute expression outrageante, terme de mépris ou invective adressé à une personne ou à un groupe à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » (exemple : « retourne chez toi, sale *** »).
Lorsqu’elle est publique, son auteur-e encourt jusqu’à 1 an de prison et 45.000 € d’amende (articles 29 alinéa 2 et 33 alinéa 3 de la loi du 29 juillet 1881).
Matthieu Patou-Parvédy