À Saint-Denis, une employée de la Poste a déposé une plainte à l’encontre du médecin du travail. Elle l’accuse de l’avoir sexuellement agressé en 2017. Ce médecin avait notamment été sanctionné par le passé pour des faits de harcèlement moral. Le siège de la Poste a également été saisi dans cette affaire.
Les faits se seraient déroulés en mars 2017, alors que l’employée avait été convoqué en médecine du travail pour la Poste. C’est au cours de cette consultation que le médecin aurait procédé à l’agression sexuelle.
Actuellement en arrêt-maladie, l’employée a fait le choix de confronter son agresseur en justice, car ce dernier travaille toujours pour la Poste, où elle devra également retourner travailler sous peu.
Cette affaire met la lumière sur le médecin qui avait déjà eu affaire à un autre employé de la Poste. En 2019, l’homme reçoit un avertissement de la part du Conseil de l’ordre des médecins après qu’un infirmier ait déposé plainte auprès d’eux et dénoncé des comportements déplacés. Le médecin était, cette fois-ci, accusé de harcèlement moral et agressions verbales ayant entraîné une dégradation de l’état de santé de l’infirmier, contraint de prendre des congés maladie.
Même si la qualification de harcèlement moral n’a pas été retenue, l’infirmier a pu voir son supérieur hiérarchique être sanctionné par un avertissement de la part du Conseil de l’ordre des médecins.
La Poste aurait été mise au courant des accusations d’agression sexuelle sur l’employée qui a porté plainte, et ce depuis un an. Le médecin du travail concerné par ces accusations est toujours en fonction dans la société. La Fédération SUD PTT a, par conséquent, saisi le siège de la Poste. Une enquête a été ouverte par un cabinet indépendant.
La Poste de La Réunion fait savoir qu’elle a été informée de faits reprochés au médecin du travail qu’elle prend très au sérieux. "Dans ce cas de figure, il est prévu d’ouvrir une enquête, ce qui a été fait. Nous ne pouvons pas donner d’autres informations tant que cette enquête n’est pas terminée. En toute circonstance, La Poste prend toutes les mesures qui s’imposent pour protéger ses collaborateurs."