La 4ème édition de la Course contre la Faim se déroule ce vendredi 25 mai au stade Casabona de Saint Pierre.
Les Maisons Familiales Rurales (MFR) de la Réunion ont rejoint le mouvement de solidarité, initié par Action contre la Faim. Ce vendredi 25 mai 2012, pas moins de 350 jeunes seront sur la ligne de départ de la Course contre la faim.
"Cette course est un projet solidaire car il permet aux élèves de s’ouvrir au monde en prenant conscience du fléau qu’est la mal-nutrition. En effet, ce fléau est un enjeu d’aujourd’hui mais surtout de demain, comme nous l’indique les chiffres récents de la FAO sur le nombre de personnes touchées, en constante augmentation (à ce jour, plus d’un milliard de personnes sont sous alimentées)" souligne le directeur de la MFR de Saint Pierre, Monsieur Latchimy.
Cette course contre la faim affiche de multiples objectifs : "sensibiliser les jeunes à ce problème et leur donner les moyens d’agir ; c’est aussi les confronter aux enjeux humains qu’ils auront à résoudre à l’avenir".
Cette année, les élèves vont courir pour soutenir les programmes de l’Action contre la Faim en République Centrafricaine. En 2011, ils avaient collecté plus 1200 euros. Aujourd’hui, ils sont prêts à se surpasser pour récolter un maximum de fonds.
Cet événement se veut avant tout sportif et solidaire. Il s’agit d’une journée de mobilisation orchestrée depuis 15 ans en métropole et à la Réunion, l’année 2012 marque la quatrième édition.
Au niveau national : "au cours des ces 15 années, grâce à La Course contre la Faim et ses participants, plus de 3 700 000 euros ont été collectés pour aider les populations vulnérables à vivre dans les meilleures conditions et pour répondre à leurs besoins essentiels : manger et boire".
Une collecte reversée entièrement aux programmes d’Action contre la Faim
La course 2012 au profit de la République Centrafricaine
"Pays vaste (622 984 km²) et faiblement peuplé (4,2 millions d’habitants et 6 h/km²), la République Centrafricaine est un territoire enclavé au sein d’une sous-région particulièrement volatile sur le plan politico-sécuritaire.
La RCA est un état fragile, caractérisé par l’absence de l’Etat Centrafricain dans tous ses domaines de responsabilité ; cette incapacité institutionnelle lui vaut le qualificatif d’« Etat fantôme ».
La succession de crises politico-militaires, les finances publiques exsangues et une corruption généralisée qui affecte tous les niveaux de l’appareil étatique et des entreprises publiques, ont achevé la faillite de l’Etat. Les quatre secteurs traditionnellement créateurs de richesse que sont le diamant, le bois, le coton et l’élevage (au Nord) déjà sinistrés du fait de l’insécurité et de la mauvaise gouvernance ont été particulièrement touchés par la crise économique mondiale de 2008-2009.
La RCA est un pays en état de vulnérabilité chronique dont la situation s’aggrave d’année en année depuis plus de 40 ans. Près de 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté. La crise humanitaire a culminé avec les conflits armés de 2002 et 2003 lors de la prise de pouvoir par un coup d’Etat de François Bozizé, lequel a été finalement élu démocratiquement président en mars 2005. A partir de cette date, des groupes d’opposition armés sont apparus dans les régions du nord du pays, et se sont violemment affrontés avec l’armée régulière, provoquant des déplacements de population massifs. Chassées de leurs villages, 98 000 personnes avaient alors fui pour se réfugier au Tchad, au Soudan ou au Cameroun. 190 000 autres s’étaient réfugiées dans la brousse ou avaient rejoint les grandes villes. Des mouvements de retour dans les villages d’origine ont été observés en 2009 mais demeurent précaires dans l’attente d’un message politique fort et rassurant.
La RCA est un territoire enclavé dont une partie échappe au contrôle de l’Etat. Si 2010 s’est caractérisé par une stabilité relative dans les zones sous contrôle des forces rebelles de l’APRD, la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est du pays s’est généralisée. Enfin, les problèmes de sécurité liés à la présence de coupeurs de route, de groupe armés étrangers (FPR, Armée Tchadienne, LRA), et au conflit avec les rebellions (APRD, UFDR, CPJP, FDPC) dont certaines restent actives à l’aube de 2011 restent non résolus.
La RCA s’insère dans un contexte régional fragile marqué par une série d’élections programmées pour l’année 2011".