Dans l’est de l’île, l’environnement a désormais sa garde rapprochée. La CIREST a en effet mis en place une brigade spéciale pour veiller à la propreté des espaces publics.
Poubelles débordantes, dépôts sauvages, non-respect des calendriers de collecte... Halte là ! La brigade de l’environnement veille au grain.
La CIREST a en effet décidé de sanctionner les pollueurs du quotidien en créant une unité spéciale chargée de sanctionner les infractions liées au déchets.
"Les Réunionnaises et les Réunionnais acceptent de moins en moins de voir des pollueurs qui enlaidissent La Réunion par des dépôts sauvages", a déclaré Jean-Paul Virapoullé lors de la présentation de la brigade ce matin.
"Il y a là un problème d’image de notre île pour les touristes, pour nous-mêmes, et un problème de santé publique."
Le conseil communautaire de la CIREST a donc délibéré pour mettre en place une brigade de l’environnement. Celle-ci a pour but d’éduquer mais aussi de réprimander les pollueurs par des procès-verbaux, pouvant aller de 35 à plusieurs centaines d’euros.
Les contrevenants les plus graves ou récidivistes pourront même voir leur dossier envoyé au parquet en vue d’un procès pénal.
"Les pollueurs deviendront des payeurs", avertit Jean-Paul Virapoullé. "Pas de pitié : Tu salis ta ville, tu paies !"
Les membres de la brigade de l’environnement ont été spécialement sélectionnés et formés pour ce travail difficile.
Ils comptent même dans leurs rangs une membre de la police nationale, habilitée à dresser des procès-verbaux.
Après un apprentissage de plusieurs mois sur le terrain, ils sont désormais opérationnels et sillonnent les 6 communes du territoire de la CIREST : Bras-Panon, La Plaine des Palmistes, Saint-André, Saint-Benoît, Sainte-Rose et Salazie.
"Notre rôle, c’est tout d’abord de contraventionner les personnes qui ne respectent pas le calendrier de collecte de la CIREST", indique Mickaël Boyer, responsable de la brigade environnement de la CIREST.
"On a été bien reçus de la population. Malheureusement, les contrevenants ne l’acceptent pas toujours, mais c’est comme ça."
"Les infractions sont recensées par des patrouilles mais aussi des administrés qui ont décidé d’être acteurs de leur quartier et qui informent la CIREST par le biais du numéro vert, de Facebook ou site internet", explique-t-il.
Des résultats positifs sont déjà visibles : "Certains points chauds sur Saint-André et Saint-Benoît ont diminué depuis notre arrivée", constate Mickaël Boyer.
Les habitants de l’Est, quant à eux, se félicitent de l’action de cette nouvelle brigade. "C’est bien ce que zot lé en train de fé, nou peu pas viv’ dans la saleté", souligne un habitant de Saint-Benoît.
François, un autre Bénédictin, déplore l’incivilité des pollueurs :
"La Réunion est belle mais malheureusement elle est sale. D’ailleurs le camion est passé ce matin, et 1 heure après il y a des déchets. Il faut pénaliser les gens pour qu’ils comprennent. La brigade de l’environnement c’est une très bonne chose."