La SEOR relâchera cet après-midi un jeune pétrel de Barau échoué. Un événement qui marque le début de la saison d’envol de ces oiseaux endémiques.
C’est à 13 heures au parc de Bois Madame à Sainte-Marie qu’un pétrel retrouvera la liberté.
Julie Tourmetz, responsable du Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de la SEOR (Société d’Etudes Ornithologiques de La Réunion), le relâchera en compagnie d’une classe de l’école primaire Albert Montlivet.
Le jeune oiseau n’est pas le seul protégé de la SEOR : une vingtaine de pétrels de Barau ainsi qu’un pétrel noir de Bourbon sont actuellement pris en charge. Le centre de soins a déjà recueilli une soixantaine de jeunes pétrels échoués depuis le début du mois d’avril.
Cette espèce menacée, endémique de La Réunion, est particulièrement sensible à la pollution lumineuse. Les jeunes pétrels, encore inexpérimentés, sont perturbés par les lumières urbaines au moment de quitter leur nid pour rejoindre l’océan.
Le nombre d’oiseaux en détresse retrouvés est en nette augmentation, constate Julie Tourmetz : plus d’une centaine depuis le début de l’année.
Elle explique que la SEOR est actuellement débordée et recherche des bénévoles pour faire face aux échouages quotidiens. Les oiseaux échoués sont en effet incapables de redécoller par eux-mêmes.
Au centre de soins, les bénévoles de la SEOR s’occupent de les nettoyer, les nourrir, soigner d’éventuelles fractures puis rendre leur plumage à nouveau étanche afin qu’ils puissent repartir vers l’océan.
Les mois d’avril et mai correspondent à la période d’envol des poussins. On constate donc une recrudescence des échouages en cette période, d’où l’initiative des Nuits sans lumière.
La SEOR a pour vocation de recueillir ces oiseaux sauvages en détresse, incapables de reprendre leur envol par eux-mêmes. Ils sont ensuite réhabilités en vue d’être réinsérés dans leur milieu naturel.
La présence d’écoliers de Sainte-Marie lors du relâcher de l’oiseau permet de sensibiliser les jeunes générations au sort de cette espèce en voie d’extinction.