C’est avec colère que Christine Robert témoigne. En effet, dans la nuit du mardi 16 et mercredi 17 août 2022, Alfred Robert, son père âgé de 86 ans, se fracture malencontreusement la hanche. Emmené aux urgences par les pompiers dans la nuit même, il reste dans une chambre en attente d’une opération pour la pose d’une prothèse. Ce week-end, l’homme n’est toujours pas opéré.
C’est une femme en colère qui témoigne pour LINFO.re. En effet, Christine Robert s’exprime sur la situation de son père depuis son arrivée à l’hôpital.
Christine explique que dans la nuit de mardi à mercredi, son père âgé de 86 ans se casse la hanche. Les pompiers le récupèrent vers 1h du matin et le conduisent à l’hôpital. Elle rajoute : "Nous, ses trois filles, n’avons reçu aucun appel, ni des pompiers, ni de l’hôpital, pour nous informer de l’accident et de la présence de notre père aux urgences. C’est notre papa qui a eu l’idée présente de prendre son téléphone dans son sac vers 9h en matinée, pour nous avertir de sa situation", indique-t-elle.
Selon Christine, ce n’était que le début des dysfonctionnements : "Mon père doit être opéré depuis son arrivée mais on ne fait que reporter l’intervention. Dans un premier temps, on lui a donné une chambre en "gynécologie", faute de place en orthopédie, puis il à été transféré dans le service concerné. Depuis mercredi soir, on le laisse à jeun tous les soirs à compter de minuit, dans le but de l’opérer le lendemain. Mercredi, jeudi, vendredi, samedi, il est toujours dans son lit avec sa hanche cassée...dans le même état. En revanche, il ne dispose plus des mêmes forces et du moral qu’il avait lors de son admission. On nous dit que notre papa n’est pas prioritaire, ne s’agissant pas d’une fracture ouverte. Parfait ! Mais notre papa souffre d’une autre pathologie qui l’oblige à quatre prises de médicaments par jour, administrés par des infirmiers qui passent à son domicile de manière quotidienne. Très fragile psychologiquement, il commence à perdre ses repères puisqu’il n’a pas son traitement de manière régulière et continue, ça commence à faire beaucoup", précise-t-elle.
Elle rajoute : "On nous dit qu’il est premier sur une liste d’attente depuis vendredi. Nous avons jusque-là gardé espoir. Mais nous sommes samedi, il est bientôt 19h et toujours rien. À chaque fois qu’on l’a mis à jeun depuis minuit la veille, on a fini par venir nous dire en fin d’après-midi qu’il y avait un accidenté de la route prioritaire sur lui".
Désespérée, Christine avoue se poser de nombreuses questions : "Je suis arrivée au point où je me demande si c’est à cause de son grand âge que l’on ne prend pas soin de lui. On a bien envisagé de le transférer ailleurs mais des retours que nous avons eus, il semblerait que ce soit la même chose partout ailleurs. Une personne de 86 ans qui doit être opérée de la hanche et qui présente d’autres pathologies, elle n’intéresse plus personne".
Elle rajoute : "Si c’était une personne connue, un politique par exemple, serait-il encore en train de gémir quatre jours après sur son lit d’hôpital ou est ce qu’on lui aurait trouvé de la place au bloc opératoire le jour même ? Je me demande ce qu’on est en train de faire avec nos aînés, c’est insupportable de voir son papa comme ça sur un lit d’hôpital", conclut-elle.
L’équipe de LINFO.re apprend ce dimanche matin que Alfred Robert est finalement descendu au bloc opératoire, hier soir vers 21h30. Il a été opéré et est remonté dans sa chambre à 2h30, ce matin.