Chaque mardi, plusieurs supermarchés de l’île mettent en place un dispositif pour permettre aux autistes ou atteintes de troubles cognitifs de faire leurs courses sereinement.
Pendant deux heures, chaque mardi, les personnes atteintes d’autismeou de troubles cognitifs peuvent se rendre dans l’un des supermarchés U de [La Réunion->https://www.linfo.re/la-reunion] pour faire leurs courses en toute tranquilité.
Tarik a 7 ans, le petit garçon a été diagnostiqué à l’âge de trois ans. Depuis, c’est un combat au quotidien pour sa mère. Des activités simples comme faire des courses se sont transformées en cauchemars. Grâce à l’opération "Deux heures calme", cette mère de famille sait qu’elle pourra faire ses achats dans des meilleures conditions : "Je me souviens dans une grande enseigne, on a fait le tour mais on n’a rien acheté, j’ai pleuré pendant une heure avant de fermer la voiture et de rentrer à la maison."
Les magasins U de l’île proposent en effet un créneau hebdomadaire de calme, de 13h30 à 15h30 pour ces personnes afin qu’elles puissent faire leurs courses, dans la majorité des enseignes.
L’objectif est de permettre aux personnes atteintes d’autisme ou de troubles cognitifs de faire leurs achats dans le calme.
La majorité des magasins U de La Réunion participe à ce dispositif.
Autre difficulté pour les parents d’enfants autistes, faire face au regard des enfants : "C’est énorme de les emmener au magasin et ne pas avoir de regard de travers, sachant que même s’il y a une petite crise ça passera mieux."
Ces "heures calmes" consistent dans le fait de baisser l’intensité de la lumière et l’ambiance sonore dans les magasins.
Cela peut même aller jusqu’à l’arrêt de la musique, des annonces et des bruits de caisses.
Les personnes atteintes d’autisme ou de troubles cognitifs ont une sensibilité exacerbée au bruit et à la lumière. Faire donc les courses pour eux est un véritable parcours du combattant.
L’idée de ces "heures calmes" est venue de plusieurs associations de parents d’enfants autistes. Plusieurs pays ont déjà mis ce dispositif en place.
Une idée qui résonne également dans un projet de loi proposé par Nadia Essayan, députée de la 2e circonscription du Cher, qui aimerait imposer ce dispositif à tous les supermarchés "au minimum une heure par semaine".