C’est une tragédie que personne n’a oublié. Il y a 20 ans, au lendemain de Noël, un tsunami a emporté plus de 220 000 vies. Le littoral d’une douzaine de pays de l’Asie du Sud Est avait été ravagé. Un phénomène d’une telle ampleur que tout l’Océan Indien s’est retrouvé menacé. Chez nous, dans une bien moindre mesure, il y avait aussi eu des conséquences, notamment au Port de Sainte Marie et de Saint-Gilles. Et beaucoup de Réunionnais s’en souviennent.
Bateaux retournés, engloutis ponton submergé et mer agitée, c’était il y a 20 ans au port de sainte marie. Pourtant, les souvenirs sont encore bien présents pour certains, "Il y a eu beaucoup de dégâts. Pour ceux qui ont des bateaux. On a une amie qui a perdu son bateau"
Au port de Saint-Gilles, les dégâts matériels étaient moins importants pourtant les souvenirs n’en restent pas moins douloureux. "on ne savait pas c’était la première fois qu’on a eu un tsunami ici. On a été pris par autre courant. Une dizaine de bateaux ont été fracassés", "on a eu une montée et le port se vidait, se remplissait" .
Bien que les dégâts des côtes de La Réunion restent matériels ce tsunami venu d’Indonésie compte un lourd bilan humain. Plus de 240 000 personnes ont perdu la vie à travers le monde et notamment en Asie.
C’est suite aux observations de ce phénomène que Météo France Océan Indien a pu donner l’alerte : "A ce moment ayant l’information, nous avons modifié les bulletins de prévision pour la mer en indiquant l’arrivée d’un tsunami qui est une série de vagues avec un souhait que les gens n’aillent pas sur la côte et s’ils voyaient la mer se retirer, d’aller vers les hauts vers l’altitude où là il n’y aurait pas d’impact ", raconte Jacques Ecormier, ancien prévisionniste à Météo France.
Il y a 20 ans, les moyens de pris en charge d’un tsunami étaient de l’ordre de l’observation et du relais d’informations. La préfecture est désormais en mesure de mettre en place le plan tsunami il comporte 3 niveaux d’alerte établie en fonction du niveau des vagues et de la houle.