Antenne Réunion
La plage de Trou d’eau est occupée illégalement depuis 5 ans. Les amateurs du site ne sont certainement pas passés à côté de ce phénomène. L’année dernière, une réunion s’est pourtant tenue entre le propriétaire de cette plage, les représentants de la DEAL et la mairie. Un processus d’expulsion avait alors été déclenché sauf qu’aujourd’hui, rien n’a changé.
Carte postale quelque peu entachée par des occupations sauvages. Ce phénomène inquiète les autorités et le propriétaire de cette plage privée, notamment sur des questions de santé et de sécurité publique. Des procédures d’expulsion ont donc été déclenchées. Sur site, les personnes interrogées comprennent cette décision :
“Vous avez des véhicules épaves, des véhicules ventouses qui gênent un peu le reste de la population qui est habituée à venir ici avec les enfants. C’est un peu gênant quoi. C’est une pollution visuelle.”
“Cette plage elle est privée et ça peut gêner le propriétaire de la plage que les gens jettent des déchets ou fassent leurs besoins sur place. Je pense que ce n’est pas adapté.”
“Ça donne pas un bel aspect de la plage et on a l’impression que c’est une plage abandonnée et livrée à ces personnages qui squattent.”
Une grande partie de la plage appartenant au propriétaire, celui-ci a saisi le tribunal judiciaire en civil et réclame leur expulsion.
“Nous avons décidé ensemble de procéder à la libération des lieux pour mettre fin à ces occupations illégales. L’État doit actionner les leviers à sa disposition pour libérer la partie du domaine public qui est illégalement occupée et moi de mon côté, j’ai mis en place une procédure judiciaire”, explique Chendra Kichenin, propriétaire de la plage privée.
Pour la mairie, cette prise de responsabilité des parties concernées assurera une meilleure sécurité pour les occupants du site, notamment en période cyclonique.
“Il y a eu, au mois de décembre, des mises en demeure pour faire partir les vans. Aujourd’hui, ils ont reçu une assignation à partir, pour le 15 mars, avec une astreinte de 200 euros par jour s’ils ne sont pas partis. Avec le cyclone que nous venons de vivre, nous savons que ces habitations très précaires, c’est aussi un danger”, indique Virginie Sallé, déléguée à la mer à Saint-Paul.
Débuté il y a environ 5 ans, le phénomène d’occupation de la plage de Trou d’eau a pris de l’ampleur mais il pourrait cesser très prochainement. Une mobilisation citoyenne est prévue ce dimanche.