Deux semaines après le naufrage du pétrolier TrestaStar, le démantèlement du bateau n’est pas encore effectué. Le maire de Saint-Philippe, Olivier Rivière, confirme ce vendredi un début de pollution au fioul qui se dégage du navire et qui se dirige vers le port de Saint-Philippe. Il se dit d’ailleurs inquiet concernant l’avenir du bateau sur les côtes de sa commune.
À l’approche de la tempête et futur cyclone Enmati, l’avenir du pétrolier mauricien TrestaStar, qui a échoué sur les côtes du Tremblet il y a deux semaines, inquiète le maire de la commune, Olivier Rivière. Ce dernier confirme d’ailleurs un début de pollution au fioul qui se dégage du navire et qui se dirige vers le port de Saint-Philippe.
Les forces de l’ordre étaient d’ailleurs sur place ce vendredi. "Les experts mandatés par l’armateur ont quitté les lieux jeudi en fin de journée.L’approche d’Emnati nous inquiète particulièrement avec un risque de dislocation du navire. Avec les vagues qui se renforcent, on va plutôt vers un démantèlement du navire", poursuit Olivier Hoarau.
Ce dernier veut que le démantèlement se fasse "dans les meilleures conditions" et qu’il n’y ait plus de trace de pollution sur le site du Tremblet. "Nous allons faire appel à des services d’experts, notamment des avocats spécialisés en droit de l’environnement, pour s’assurer que les droits de la Ville soient préservés dans le cadre de ce naufrage", indique Olivier Rivière.
Des recours en justice sont envisagés par le maire de Saint-Philippe. "Il est important de préserver la biodiversité à La Réunion et particulièrement à Saint-Philippe. Ce naufrage porte préjudice à la ville de Saint-Philippe. Nous entamerons toutes les démarches utiles et nécessaires pour préserver nos intérêts", dit-il. "Nous avons demandé au sous-préfet de Saint-Pierre de déclencher le plan POLMAR très rapidement", conclut-il.
Un début de pollution se dégage du Tresta Star, ce pétrolier échoué à Saint-Philippe. Quatre brèches dans la coque du navire ont été identifiées, 3,5 m3 de fioul se sont échappés. Une nappe de 2,5 km de fioul polluent actuellement le littoral. "Les services de l’État suivent attentivement la situation, nous veillons à ce que l’armateur respecte son rôle et exécute les travaux nécessaires. Deux mises en demeure lui ont été notifiées", indique Jacques Billant, préfet de La Réunion.