Les opérations de dépollution du Tresta Star se poursuivent et devraient se terminer ce week-end. Plus de de 30m3 d’hydrocarbure sont encore à extraire des cales du bateau échoué au Tremblet à Saint-Philippe.
En attendant à ce que la Five Oceans Salvage (FOS) prennent le relai en fin de semaine, les opérations de dépollution du Tresta Star se poursuivent avec plus de 30m3 d’hydrocarbure restants à extraire des cales No 1, No 2 et No 4 du Tresta Star.
C’est ce qu’a indiqué Eric Mévélec, le directeur de la DMSOI (direction de la mer sud de l’océan Indien) lors d’un point d’actualité sur les opérations de dépollution du Tresta Star, ce mardi 8 mars.
Voilà 7 jours que l’État a pris la maîtrise d’ouvrage des opérations de dépollution du Tresta Star. 150 m3 d’eau hydrocarburée, c’est-à-dire d’eau polluée par du fioul, ont été extraites du Tresta Star et sont en attente de traitement ultime dans un centre sous maîtrise de Suez.
50 m3 de déchets industriels, dits banals, ont aussi été retirés dans les aménagements intérieurs du bateau de façon à limiter le risque que ces objets partent à la mer.
La partie qui a été déchirée sur bâbord (cale No 3) est aujourd’hui accessible à la mer et est complètement lessivée. Sur tribord, il reste encore 10 m3 dans la cale No 1 dont l’extraction est très difficile. Eric Mévélec explique que cela est fait à l’aide d’eau à haute pression et chaude pour pouvoir effectuer les opérations de pompage.
Dans la cale No 2 , il reste 20 m3. La cale No 3 est, quant à elle, remplie d’eau de mer à la suite au déversement de dimanche dernier. La cale No 4 est en contact avec la mer par les fonds et on évalue à 10 cm la couche d’hydrocarbure présente.
Une projection est, actuellement, en cours sur les opérations de dépollution et de nettoyage plus lourdes qui vont suivre en matière de démantèlement du navire. L’assureur a désigné une entreprise de sauvetage, Five Oceans Salvage (FOS) pour la suite des opérations.
Le directeur de la DMSOI indique que l’entreprise FOS est sur place depuis la semaine dernière et prête à reprendre le chantier sous deux réserve, à savoir, la garantie que les opérations sont financées ainsi que la soumission d’un plan des opérations.
Ce plan sera évalué avec les expertises locales, concernant la façon dont l’entreprise va s’y prendre pour mener à bien ce chantier. On veut, ainsi, éviter une nouvelle défaillance comme celle de dimanche dernier. Ce plan est en cours de d’élaboration et est attendu sous peu.
Les opérations de dépollution devraient se terminer ce week-end pour pouvoir passer à la prochaine étape. Les discussions seront engagées avec l’assureur sur les modalités de déconstruction et d’enlèvement du bateau.
“L’idée est de passer le témoin à l’entreprise désignée par l’assureur qui est déjà sur site et qui a déjà obtenu des devis des entreprises réunionnaises pour reprendre le chantier et reprendre les opérations en cette fin de semaine”, souligne Eric Mévélec.
Ce dernier indique également qu’un dispositif de surveillance en mer et sur terre est en place concernant la survenue de possibles écoulements, avec des équipes prêtes à intervenir rapidement dans le cadre du plan POLMAR/mer ou POLMAR/Terre.
Entretemps, des observations et des relevés hydrographiques sont effectués sur les fonds encore peu connus au large du Tresta Star par les forces armées de la zone sud de l’océan indien.