Des négociations ont démarré ce vendredi 13 mai entre les partenaires sociaux et les syndicats de salariés quant au travail dominical. Après des échanges tendus, les deux parties ont réussi à s’entendre sur cette première rencontre. Le texte de 1966 ne sera pas abrogé, mais mis à jour. Une nouvelle réunion est prévue le 17 juin prochain.
Le travail dominical dans le commerce à nouveau au centre des discussions. La Fédération du commerce et de la Distribution (FCD) demande au préfet d’abroger l’arrêté de 1966. Ce dernier prévoit que les commerces soient fermés à partir de 12h le dimanche et ne puissent rouvrir que le lendemain à 12h. Des négociations ont eu lieu ce vendredi entre les partenaires sociaux et les syndicats de salariés à la Direction de l’économie, de l’emploi du travail et des solidarités.
La première réunion, qui s’est achevé en fin de matinée, ouvre la porte aux négociations.
"On est sur une rencontre historique puisqu’on a convenu d’ouvrir un cycle de négociations pour retrouer les terres, rénover ses arrêtés de 1966. Donc, tout le monde, désormais, s’accorde à dire qu’ils sont complètement obselètes", indique Didier Fauchard, président du MEDEF Réunion.
Pourtant, au petit matin, deux camps se font face : d’un côté, les représentants des patrons qui veulent normer le travail le dimanche comme tout autre jour de la semaine, et de l’autre côté, les syndicats de salariés font bloc contre cette idée. "On connaît l’importance, pour le noyau familial, du pique-nique, des fêtes de famille, des bâptemes, des communions. Le travail dominical vient mettre des contraintes à cette qualité de vie, à notre modèle réunionnais", déplore Cédric Vaxelaire, le représentant de la CGTR.
La rencontre, qui a duré toute la matinée, était rythmée par des échanges tendus autour de l’arrêté de 1966. Ce dernier encadre le travail le dimanche sur notre île. Au bout du suspense, les parties s’accordent pour la mise à jour du texte, mais pas pour sa supression. "On a apporté des amendements pour améliorer et pour s’adapter à la situation économique actuelle de La Réunion, mais pas un grand bouleversement non plus", précise Joël Dalleau, le sécrétaire général de la CFDT Réunion.
"Il faut une harmonisation, à la fois sur le territoire. Il faut aussi consacrer le fait que le lundi matin, les magasins sont effectivement fermés au grand public mais que nos collaborateurs puissent travailler puisque c’est un jour important", poursuit Pascal Thiaw-Kine, le PDG de Leclerc Réunion.
Les négociations seront sans doute aussi tendues que cette première rencontre. Les syndicats de salariés refusent que le dimanche devienne une norme. Une nouvelle réunion est prévue le 17 juin prochain.