Les déferrements se poursuivent au Parquet de Saint-Denis. Deux personnes soupçonnées d’avoir participé à cet important trafic de zamal entre la Réunion et la Métropole ont été entendues par le juge d’instruction ce lundi.
Sur les six personnes qui doivent être présentées devant le Parquet de Saint-Denis ce lundi, seules d’eux d’entre elles avaient été entendues par le juge d’instruction à 17 heures. Cela montre la complexité de cette affaire.
Lors d’un point presse organisé au Palais de Justice de Champ-Fleuri, le Procureur Richard Bometon a confirmé aujourd’hui qu’il s’agissait d’un vaste réseau de trafic de drogue entre la Réunion et l’île soeur.
Plusieurs membres présumés de ce trafic de zamal ont été confondus par les autorités réunionnaises et mauriciennes mais l’enquête continue. A la Réunion, les hommes de la section de recherches poursuivent leurs investigations, tout comme leurs homologues mauriciens. Il s’agit pour eux d’identifier les autres acteurs de ce trafic de drogue qui dure depuis 2010.
Le commanditaire de cet important trafic, un Mauricien connu des services de justice a été interpellé et placé en garde à vue. Selon les précisions apportées par le Procureur de la République du Tribunal de Saint-Denis, l’homme a déjà été condamné pour des faits de même nature. En 2010, alors qu’il venait à peine d’achever un séjour en prison, l’individu a mis en place ce trafic de drogue entre la Réunion et l’île Maurice.
Sur les huit personnes interpellées à la Réunion dans le cadre de cette enquête judiciaire, on retrouve deux skippers, l’un mauricien, l’autre réunionnais. Deux Réunionnais se chargeaient de vérifier la qualité de la drogue. Les quatre autres individus qui sont eux aussi originaires de la Réunion assuraient la revente du zamal.
Le Parquet a demandé des mandats de dépôt pour sept des huit mis en cause. Dans ce groupe, deux femmes auraient joué un rôle minime dans ce trafic. Placée en garde à vue, une Réunionnaise a été laissée libre et placée sous contrôle judiciaire.