Jérôme Filippini, préfet de La Réunion était l’invité du 19h d’Antenne Réunion. Consommation d’alcool, trafic de drogue, opération Wuambushu ou encore errance animale, le représentant de l’État fait le point.
Prévention contre la consommation d’alcool
Des opérations de communication et de prévention contre la consommation d’alcool sont régulièrement menées. Dans le même temps, la promotion de l’alcool est faite dans les prospectus ou sur les affiches. Le préfet de la Réunion réunira les différents acteurs afin de lutter contre cette contradiction.
"On ne peut pas contrôler et sanctionner tout le monde. Je vais réunir les producteurs d’alcool et les afficheurs pour que Noël prochain ne se passe pas comme l’année dernière."
Jeudi dernier, les autorités ont saisi plus de 150 kilos de zamal à La Réunion. La marchandise était à destination de Maurice. Un nouveau trafic de drogue démantelé sur notre île. Pour Jérôme Filippini il faut continuer à lutter contre ces trafics.
"Il faut lutter sans relâche contre ces trafics de drogues. Le zamal ce n’est pas un produit péi sympathique. Ce n’est pas parce qu’il est produit chez nous qu’il est meilleur. Au contraire il est encore plus mauvais, il n’y a pas de drogues douces".
À quelques kilomètres de chez nous se prépare l’opération Wuambushu. Cette opération vise à expulser les personnes en situation irrégulière et raser des bidonvilles.
"Une opération qui va mobiliser essentiellement des policiers et gendarmes venus de métropole. La contribution réunionnaise sera marginale comparée à l’ampleur de l’opération. Elle vise à faire respecter la loi sur le territoire de la République. Mayotte fait partie de la République et il n’y a aucune raison de penser que la loi ne pourrait pas s’y appliquer".
Jérôme Filippini a été interpellé par les jeunes agriculteurs dans un communiqué après plusieurs attaques dans des élevages. Pour le représentant de l’État, la solution ne peut pas venir uniquement des pouvoirs publics.
"On peut avoir un chien, mais il faut le stériliser pour éviter qu’il ne fasse trop de chiots. À La Réunion il y a près de 10 000 euthanasies par an, c’est près de 20% des euthanasies nationales. Le problème n’est pas insoluble, mais cela ne dépend pas que des pouvoirs publics", conclut-il.