Le 30 octobre dernier deux trentenaires sont arrêtés à la descente du vol Air France à 6h40. Ils tentent d’importer 894 grammes de cocaïne à La Réunion. Jugés ce mercredi 14 décembre au tribunal judiciaire de Saint-Denis, ils écopent de trois ans de prison ferme et d’une amende douanière.
Les deux hommes originaires de Martinique choisissent de garder le silence pendant toute l’audience. Le juge s’en tiendra aux procès verbaux des auditions de police. Les deux hommes arrivent le 30 octobre sur le territoire réunionnais. Marveen transporte 27 ovules de cocaïne et Giovanni 69. La quantité totale est de 894 grammes de poudre blanche.
Dans leurs affaires sont retrouvés de l’immodium et des laxatifs. Deux contacts différents les attendaient à Saint-Denis pour leur remettre l’argent de leur mission aux alentours de 5 000 euros. Les deux hommes disent ne pas se connaître aux policiers mais l’on apprend qu’ils sont des amis d’enfance.
Pour justifier leur venue sur l’île, ils expliquent aux force de l’ordre venir passer quelques vacances et nier tout trafic, ils tentent de prouver leur bonne foi en disant avoir réservé une semaine à l’hôtel le Select.
C’est un certain Abdoulaye qui aurait proposé aux deux hommes de servir de mule. Ils justifient la prise de risque pour rembourser des dettes. Pourtant les deux prévenus sont bien insérés : CDI et famille.
Le substitut du procureur évoque une organisation bien rodée du fait d’utiliser l’application snapchat pour ne laisser aucune trace. Des téléphones portables avec aucune application de réseau social et aucun texto ne traîne. “Comme cela on ne peut pas remonter le réseau.” A cela s’ajoute le voyage d’un des deux hommes en juillet dernier à La Réunion pour faire du repérage.
Les avocats plaident des peines légères au regard des casiers judiciaires des deux prévenus et leur insertion dans la société. Ils ne seront pas entendus par le tribunal qui les condamne à trois ans de prison ferme, une amende douanière de 47 500 euros pour Marveen et de 86 500 euros pour Giovanni. A l’issue de leur peine, ils ont l’interdiction de fouler le sol réunionnais pendant cinq ans.
Carla Bucero Lanzi